On les appelle"les gueules noires". Michel Claus en fait partie. Il est le dernier mineur à être descendu dans la mine. Quarante ans après, sur le site de Blegny-Mine, il se souvient.
Un bruit assourdissant Parmi les souvenirs qui ont marqué le mineur, le bruit, assourdissant."On n'entend rien. Quand je dis qu'on n'entend rien, on n'entend pas les humains, mais on entend les bruits de machines, et Dieu sait s'il y en a. Il y a les ventilateurs, le marteau-piqueur, l'éclairage, les berlines qui circulent... Pour communiquer, il faut hurler" nous explique-t-il.
"Je n'avais pas peur. Pas trop enfin. Quand même..." se rappelle Michel Claus. "Le bois qui claque à côté de ton oreille, tu l'entends. Ça gronde. C'est arrivé d'ailleurs que tout tombait jusqu'au charbon. A ce moment-là, il fallait sortir de la taille et évacuer". Et puis, il y a la peur du coup de grisou: "Je n'avais pas mis le ventilateur en marche, et il y a eu une petite accumulation de grisou. A partir du moment où il stagne, la petite lampe de sécurité qu'on a change. Au-dessus de la flamme jaune, il vient du bleu. Et le pourcentage de bleu détermine le pourcentage de gaz.
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