Examiné en première lecture, le texte a été repoussé par 309 voix contre 243.
Nouveau revers pour le gouvernement. L'Assemblée nationale a rejeté mardi le projet de loi de programmation budgétaire 2023-2027, un texte de"pilotage" qui prévoit de ramener le déficit public sous les 3% de PIB en 2027.. Le gouvernement a l'intention de le défendre à nouveau au Sénat.
Dans l'hémicycle, l'insoumise Charlotte Leduc a critiqué une"idéologie austéritaire" et son collègue apparenté socialiste Christian Baptiste la"rigueur budgétaire" pour"rassurer les marchés". À droite, Véronique Louwagie a regretté à l'inverse une"énième occasion manquée" de réduire les dépenses.
Pour tenter de convaincre l'Assemblée, Gabriel Attal avait affirmé que le rejet du texte pourrait provoquer"un retard, un délai voire une amputation des fonds européens" versés dans le plan de relance. Interrogée, la Commission européenne n'a pas spécifiquement confirmé un tel risque, mais rappelle l'attachement du Conseil européen à"la soutenabilité du taux d'endettement de la France".
"On n'aura plus d'aides européennes ? Ça ne tient pas. Le rejet cet après-midi met en difficulté le gouvernement dans ses relations avec Bruxelles, ça c'est vrai", a réagi le député Charles de Courson . "Mais ils pourront toujours dire: à coups de 49.3 on fera voter chaque année un budget et une loi de financement de la Sécurité sociale conformes à ce qu'on avait envisagé de faire", a ajouté cet habitué du budget.