La Première ministre clôt une procédure lancée par Éric Dupond-Moretti quand il est arrivé au ministère de la Justice à l’été 2020.
Dans deux avis distincts rendus il y a dix jours, le Conseil supérieur de la magistrature avait estimé que l’ex-cheffe du Parquet national financier,« n’y a pas lieu »La décision finale appartenait à la Première ministre, alors que ce double avis sonnait déjà comme un« barbouzes »
du PNF qui avait épluché certains de ses relevés téléphoniques lors d’investigations visant à débusquer une taupe qui avait pu informer Nicolas Sarkozy qu’il était sur écoute. Ouverte sous la supervision d’Éliane Houlette et classée sans suite en 2019, cette enquête controversée était menée en marge de l’affaire de corruption dite, impliquant l’ex-chef de l’État, son avocat Thierry Herzog et un haut magistrat. Tous trois ont été condamnés en première instance et seront rejugés en appel à la fin de l’année.
Accusant Éric Dupond-Moretti d’avoir usé de ses fonctions ministérielles pour régler des comptes liés à son passé d’avocat, des syndicats de magistrats et l’association Anticor avaient porté plainte contre lui fin 2020, déclenchant l’ouverture d’une enquête qui a conduit à son