«Vous prendrez un petit café avec ça?» Pas un jour. Non pas un, sans qu’à la terrasse d’un restaurant, à ses sièges ou à son comptoir, le mot fasse son apparition. Il est d’ailleurs si petit qu’on ne fait presque plus attention à lui. «Est-ce que vous voudrez un petit dessert?». «Petit», oui c’est le mot. L’adjectif est devenu banal. Complètement normal dans les discours des restaurateurs.
» LIRE AUSSI - Écriture inclusive, orthographe SMS, anglais... La langue française fait de la résistance En général, il intervient à la fin d’un repas, comme pour minimiser le prix ou la prise de ce qu’on a déjà pris. Exemple: vous venez d’ingurgiter un énorme plat de frites. Vous voilà repu mais ne diriez pas non à un sorbet. Vous hésitez. Après tout, c’est léger, pensez-vous.
Étrangement pourtant, cette formulation est dépréciative. «Celui qui l’emploie dévalue inconsciemment le produit qu’il vend, explique un directeur sénior de l’hôtellerie et de la restauration française. Il pourra laisser penser à son client que son ‘‘petit café’’ coûte moins cher qu’un ‘‘café’’. Et pourtant, ce n’est pas le cas.» Car, ce «petit» peut aussi être «grand».
À noter que ce petit tic peut apparaître dans bien d’autres sphères professionnelles. En général alors, il devient une façon de demander à autrui un service, en le minimisant. Exemple: «Tu peux me faire cette petite recherche?» Une «petite recherche» qui demandera sûrement plusieurs semaines de travail...
Et les 'petites signatures' pour les documents administratifs!
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