Elle porte désormais le nom de «pacte républicain» et se décline par une kyrielle de mesures. La politique en matière de handicap d’Emmanuel Macron est enfin connue :, devant un parterre de 500 invités, une dizaine de ministres et les représentants des plus grosses associations du secteur.
Moi je qualifierais plutôt sa prise de parole de «paradoxale» et de «trompeuse». D’un côté, le Président n’a cessé de répéter durant son allocution que l’ambition gouvernementale était deMais dans le même temps, il a annoncé la création de 3 500 places supplémentaires en établissements spécialisés, qui constituent justement des lieux de privation de droits et de liberté.
Effectivement mais c’est de la faute de l’Etat qui ne propose aucune alternative. Il faut affecter les moyens techniques et humains nécessaires aux besoins des individus, comme le fait la Suède par exemple, et arrêter de financer des établissements. Aujourd’hui, rien n’est mis en place pour assurer l’indépendance de ces personnes handicapées afin qu’elles puissent vivre chez elles, avec qui elles le souhaitent, et décider pour elles-mêmes.
Disons que l’annonce doit être suivie des faits. Le métier d’AESH est difficile, précaire, avec des temps de travail majoritairement partiel et très mal rémunéré. Le président n’a plus que sept mois pour réaliser sa promesse de les employer à temps complet et de proposer un accompagnement à chaque élève qui en a besoin. Franchement, j’ai bien peur que ce ne soit que de belles paroles.
On constate d’ailleurs que ces placements en structures dépendent moins de la nature du handicap que du milieu social. Selon l’observatoire des fractures scolaires, 63% des enfants handicapés issus de famille socialement favorisées sont scolarisés en milieu ordinaire à l’âge de 14 ans, contre 42% pour les jeunes issus des milieux défavorisés.
cette annonce gouvernementale devient tout de suite plus inquiétante. Car les travailleurs en Esat ne sont pas justiciables du droit du travail. Ils peuvent travailler jusqu’à 35 heures alors qu’ils n’ont pas le statut d’employé salarié : ils n’ont ni contrat de travail ni la possibilité d’aller aux prud’hommes, de faire grève ou de créer une section syndicale. Ils n’ont pas de possibilité de se défendre collectivement comme les autres travailleurs.
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