En menaçant d’interdire les plateformes numériques si elles n’effacent pas immédiatement des contenus haineux, Thierry Breton, commissaire européen pour le Marché intérieur, fait preuve de naïveté ou d’ignorance sur le fonctionnement du numérique pointe Johan Hufnagel, cofondateur de Loopsider.publié aujourd'hui à 18h17
En un quart de siècle de pratique d’Internet et d’observation des débats sur le numérique, je me suis régulièrement demandé comment autant d’hommes et de femmes politiques pouvaient prétendre porter une parole publique, dessiner une vision d’avenir et être aussi nuls sur des questions aussi essentielles. Nuls, incompétents ou dangereux.
«Lorsqu’il y aura des contenus haineux, des contenus qui appellent par exemple à la révolte, qui appellent également à tuer ou à brûler des voitures, elles auront l’obligation dans l’instant de les effacer. Si elles ne le font pas, elles seront immédiatement sanctionnées.»Les réseaux sociaux, fuel de la colère ?
On parle ici d’interdire des plateformes utilisées par des centaines de millions d’Européens… Passons sur cette proposition, disproportionnée, et sur ce que signifieThierry Breton présuppose donc que les réseaux sociaux sont le fuel de la colère. C’est vrai, on a vu le rôle de Twitter et Facebook dans les Printemps arabes, puis en
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