En cette saison, les rues d’Eforie qui bordent la mer sonnent creux. La petite station balnéaire roumaine, juste au sud de Constanta, est encore morne, mais du linge sèche déjà à tous les balcons de l’hôtel Mondial, qui affiche quatre étoiles en plastique rouge sur la façade. Il n’a jamais été aussi plein au mois d’avril.
Depuis son fauteuil dans le hall d’entrée, Emma, 85 ans, voit un morceau de la plage. Elle y marche un peu chaque jour, et puis il y a la télé.glousse la grand-mère aux courts cheveux blancs. Elle évite les chaînes d’info pour zapper sur les concours de chant et les documentaires animaliers.Le retour chez nous semble toujours proche, mais chaque jour, il recule un peu.
Les pauvres quel calvaires comparé à Calais