L’exposition « Metal » à la Philharmonie de Paris présente, jusqu’au 29 septembre prochain, une contre-culture rock jugée infréquentable, mais très populaire et vivace depuis cinquante ans : le festival Hellfest de Clisson et ses 240 000 spectateurs par an, dont la ministre de la culture en 2023, le prouvent. Deux commissaires, Corentin Charbonnier, docteur en anthropologie, et Milan Garcin, docteur en histoire de l’art, expliquent pourquoi.
« La beauté de la pratique chorale amateure est de faire une place aux voix fragiles au côté des plus aguerris » « L’imaginaire du metal convoque l’art classique, la peinture de la Renaissance et du romantisme, Bosch, Brueghel, Goya, Doré… », explique Milan Garcin. L’historien d’art, spécialiste de Francis Bacon, expose ces correspondances esthétiques, montrant aussi les emprunts auxajoute-t-il. Puisant au chant grégorien et à la musique baroque, ce hard rock fait, dans son déluge de notes, un usage immodéré du triton, un intervalle de notes dissonant, considéré au Moyen Âge comme « l’accord du diable ».
Rien compris ? Pas grave, il suffit d’écouter les riffs endiablés ponctuant la visite et d’admirer des instruments mythiques. Ou de s’inscrire aux ateliers « Play it metal », animés par des musiciens pros. Un vrai régal.
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