« A sa mort, je me suis mis en autodéfense. J’en voulais à la terre entière, se souvient-ilJe voulais prouver à mes parents que j’étais encore là, moi. Mais je ne savais plus que détruire. » Mauvaises fréquentations, bagarres qui tournent mal et quelques vols de bagnole qui l’envoient souvent au commissariat. Le rugby le sauve la première fois, avant de le faire replonger.
Christophe Dominici avec Max Guazzini sur la pelouse du Parc des Princes, en 2005. - Bertrand GUAY / AFP « C’était un mec un peu fou, dans l’excès, mais en même temps très chaleureux, qui marchait à l’affectif », explique Bernat-Salles, le compère de Twickenham, aussi abasourdi que nous par la nouvelle. « On n’était plus trop en contact mais on se voyait une fois par an pour un match des anciens ou un match des Bleus, et on se faisait une bonne bringue ensemble. Je savais qu’il avait des soucis, mais pas à ce point-là ».
Les amis de toujours essaient de comprendre. Comprendre comment ils n’ont pas vu la détresse d’un homme qui a plutôt réussi son après rugby, et son écurie de chevaux. Sur RMC, Benazzi est renvoyé dans ses 22 quand il évoque un accompagnement défaillant de la Fédération au moment de sa dépression, qu’il avait pourtant surmonté pour redevenir un joueur décisif en fin de carrière.
« Ce qu’on se disait avec mes amis, c’est qu’on n’était malheureusement pas assez proches et aujourd’hui on se le reproche parce qu’on aurait peut-être pu mieux ressentir les choses. C’est ce qu’on vient de se dire avec Romain Magellan [un autre stadiste, ndlr] il y a cinq minutes, on aurait dû l’appeler, rester plus en contact car on aurait pu subodorer cette triste fin. C’est quelque chose de compliqué.
'Si près a vol d'oiseau des pelouses...' Ce jeu de mots est indigne et sans justification. Faites au moins l'effort d'être digne de la personne a qui vous rendez hommage.
Grande tristesse après tant de bonheur procuré il n’a pas choisi le bon en but.Pourquoi?
« Ce qu’on se disait avec mes amis, c’est qu’on n’était malheureusement pas assez proches et aujourd’hui on se le reproche parce qu’on aurait peut-être pu mieux ressentir les choses ». Terrible phrase...
Il faut dire qu’il a de sacrés cuissots !
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