L’opérateur va basculer près de 200 points de vente dans une filiale dédiée à la distribution. Orange veut économiser 20% de coûts.
Orange ouvre le dossier sensible de la réorganisation de son réseau. Le groupe présente ce jeudi aux représentants de salariés son projet visant à revoir l’articulation de ses 550 boutiques en France. Lors de ce comité d’entreprise , la direction va annoncer la bascule d’un tiers de ses points de vente dans une filiale dédiée, baptisée Générale de Téléphone .
Ce transfert vise à permettre une plus grande souplesse du réseau. Les points de vente de Générale de Téléphone ont une convention collective qui permet des amplitudes horaires plus larges, moins de congés et moins d’intéressement.De son côté, la CFE-CGC estime que cette filiale permet d’économiser 20% de coûts d’exploitation et qu’elle conduira aux départs de plusieurs centaines de vendeurs.
Ce"reclassement" interne s’étalera de 2023 à 2026 et concernera environ 1000 salariés qui pourront toutefois refuser d’être transférés chez Générale de Téléphone. Les fonctionnaires notamment, qui ne voudront pas changer de statuts. Ils représentent encore 40% des effectifs chez Orange France mais seulement 10% en boutique.
Des boutiques seront fermées, des plus petites seront rouvertes, notamment en province, pour un total de 100 points de vente en plus à horizon 2026, promet la direction d’Orange."Mais l’objectif est de réduire les boutiques pour baisser la masse salariale et les coûts d’Orange France" précise un représentant de la CFDT.
Orange cherche aussi à adapter le coût de son réseau à celui de ses concurrents. Bouygues et SFR ont depuis longtemps logé leurs boutiques dans une filiale dédiée à la distribution même s’ils en ont un peu plus qu’Orange. Free se démarque avec seulement 200 boutiques mais un millier de bornes automatiques pour acheter des cartes SIM.