Cette jeune femme en a assez. Assez de ces mecs, de ces potes, qui couchent avec elle puis oublient leur amitié. Assez d'être périssable, jetable. Assez de souffrir. Voici sa lettre ouverte.
La rage au bide. La bile à la gorge et cet effort monstrueux pour ne pas émettre ce son rauque, pour ne pas déverser sa haine. Ça brûle. Ça me fait mal, vous savez. C’est pile ce moment où le ras-le-bol atteint son apogée et qu’on sait que l’on va crier. Alors quitte à crier ma douleur, autant la partager avec des personnes qui auraient peut-être envie de crier avec moi.
Mais voilà, il arrive que ces cons soient mes amis ou mes potes. Et ça, c’est terrible. Je voudrais leur dire que je les aime beaucoup, certes mais que je ne demande rien. Je n’exige rien. À part le respect. J’ai envie de leur dire… Par contre, à cause de votre lâcheté, de votre mépris, je ne sais pas si je suis intéressante. Si je suis drôle. Si ma conversation est enrichissante. J’ai toujours l’impression d’être bête à manger du foin, vous savez. Pourquoi elles, elles sont vos amies ? Pourquoi pas moi ? J’ai fait quoi de mal ? Faut me le dire.
J’ai pas l’impression de demander des montagnes. Je ne veux même pas être votre petite amie. Juste votre amie. Mais vous n’en êtes pas capables. Vous êtes trop jeunes, peut-être. Trop formatés. Je vous gêne. Je braille trop, je suis trop exaltée. Ça vous fait peur d’entendre que je vous aime. Pourtant, ce devrait être beau, non ?Faudrait peut-être que j’arrête de fréquenter des cons, vous allez me dire.