Alors que le gouvernement cherche à rendre plus aisé le recours au travail de nuit dans les commerces alimentaires, une étude parue ce jeudi montre que les ventes réalisées la nuit sont dérisoires. Entre 21 heures et minuit, les ventes réalisées par ces magasins ne représenteraient que 1 à 2% de leurs ventes quotidiennes, selon Nielsen, le cabinet spécialiste de la grande distribution.
Ce taux est le même quelle que soit la taille des commerces, hypers, supers ou magasins de proximité, relève Nielsen. Et l’essentiel de ces ventes est réalisé entre 21 heures et 22 heures, souligne le cabinet. "On peut penser qu’en fonction des zones et des profils de clients, les courses de nuit pourraient se développer selon les évolutions à venir du cadre législatif. Mais ces ouvertures ne répondent qu’à une partie minoritaire de la clientèle et n’ont sans doute pas vocation à représenter une partie importante des ventes", conclut ainsi Daniel Ducrocq, directeur chez Nielsen.
Le gouvernement prévoit de faciliter les ouvertures tardives des commerces alimentaires. Mi-novembre, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a présenté une mesure visant à ne plus considérer, dans ce secteur, les heures travaillées entre 21 heures et minuit comme du travail de nuit. Les modalités de l’application de cette nouvelle loi seront définies lors d’une concertation entre partenaires sociaux. Ce n’est qu’une fois qu’ils seront tombés d’accord que le gouvernement instaurera ces nouvelles dispositions par ordonnances.
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