Plusieurs centaines de policiers ont été déployés dans l’après-midi sur un chantier naval de la deuxième ville du pays, faisant craindre des arrestations d’employés mobilisés contre le coup d’Etat. Des manifestants ont tapé sur des casseroles pour tenter d’empêcher les interpellations, certains jetant des projectiles sur la police qui a ensuite tiré.
Selon les secours, « la moitié des victimes ont été visées par des tirs à balles réelles », les autres ont été blessées par des munitions en caoutchouc et des tirs de lance-pierres. Les tirs à balles réelles ont également été confirmés par des médecins travaillant sur le terrain, sous couvert d’anonymat par crainte de représailles.
Dans une vidéo postée en direct sur Facebook par un témoin, des coups de feu résonnent régulièrement. Plus d’une dizaine de personnes ont été interpellées, d’après des médias locaux. « Ils ont frappé et tiré sur mon mari et sur d’autres », a affirmé à l’AFP une habitante en pleurs. « Il ne faisait que regarder, mais les soldats l’ont emmené ».
De son côté, l’ONG Burma Campaign UK a estimé qu'« il est peu probable que les chefs militaires birmans aient des avoirs à geler dans l’Union européenne, et une interdiction de visa n’équivaut à rien de plus qu’à une interdiction de vacances ».A ce jour, les Etats-Unis, qui ont condamné « toute violence envers le peuple de Birmanie », n’ont annoncé que des sanctions ciblées contre certains généraux.