Aux dires de tous, il ne voulait pas en être. Joe Pesci était à la retraite, terminé, vous pouviez l’oublier. Son dernier rôle à l’écran remontait à près de dix ans, dans un film de 2010 intitulé, dans lequel un couple se rendait dans le « premier bordel légal du Nevada » et pour lequel le terme oubliable relevait de l’euphémisme.
Peut-être qu’il brille parce que, dans le rôle de Bufalino, Pesci offre une performance très différente de celle qu’on avait l’habitude de voir : un vent de folie, un personnage toujours prêt à sortir de ses gongs. Drôle… drôle comment ? Seulement ici il n’est pas drôle, ni particulièrement menaçant. Dansil reste calme. Il n’y a pas de folie. Et il est d’autant plus époustouflant pour cette raison.
C’est pour cette raison qu’il y a dix ans, il a décidé de prendre sa retraite pour de bon, après avoir déjà promis de le faire dix ans plus tôt, exaspéré qu’Hollywood ne lui laisse jamais l’opportunité d’éclater. Est-ce que vous avez vu? C’est suffisant pour convaincre n’importe qui d’arrêter le cinéma. Alors à la place, il a décidé de se consacrer au jazz et au golf.
Sans grande surprise, le rôle voyait Pesci jouer le frère mesuré – la voie de la raison qui répondait aux démons intérieurs de son frère. Il ne faut pas beaucoup de temps avant que Martin soit prié de partir. « Martin, dit une femme à sa table, le bruit des pistes de bowling se faisant plus pressant. Nous n’avons plus le temps que pour deux lancers. L’avion va très bientôt partir. »
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