On ne peut plus se fier au temps. Il fait beau et les hommes bons et coléreux meurent aussi par grand soleil. Jean-Pierre Delacroix, mythique patron du service des sports deentre 1981 et 1994, nous a quittés mardi, vaincu par le cancer. Pour ce portait souvenir, nous avons demandé quelques lignes à ceux qui lui doivent tant.
«J’aimais Jean-Pierre. Il m’intimidait par son intelligence, sa beauté, sa générosité, son caractère. A 19 ans, j’étais en stage àet je ne voulais plus en partir.
«Pour un jeune journaliste, Jean-Pierre, dit"Delac", représentait un bonheur rare : il nous prenait gentiment par le colbac et ne nous lâchait plus. Un père en écriture. L’article n’était jamais assez bon. Il nous poussait dans les derniers retranchements, nous faisait prendre tous les risques, si possible effectuer quelques embardées dans l’écriture, deux trois tonneaux et une glissade sur le toit.
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