Le portrait du président zimbabwéen Robert Mugabe décroché le 21 novembre 2017 à Harare lors de son renversement.Des fonctionnaires zimbabwéens manifestent contre les bas salaires à Harare, le 6 novembre 2019.Des parlementaires exultent le 21 novembre 2017 à Harare au renversement du président du Zimbabwe, Robert Mugabe.
En 2017,"on était tous ensemble, jeunes, vieux, riches, pauvres, Noirs, Blancs, à agiter le drapeau zimbabwéen , en se tenant la main dans un signe d'unité jamais vu auparavant" dans le pays, se souvient Linos Mutepera.A peine au pouvoir, le successeur de Robert Mugabe, Emmerson Mnangagwa, issu lui aussi de la Zanu-PF, a promis un"nouveau chemin", assurant que la relance de l'économie était sa priorité absolue.
Depuis un an, le pays a renoué avec les pénuries, notamment d'argent liquide, d'essence et de médicaments, ainsi que l'hyperinflation: près de 300% en août, selon le Fonds monétaire international .Le secteur de la santé est aux abois. Les médecins du public ont entamé en septembre une grève pour demander une revalorisation de leurs salaires qui ont perdu, selon eux, quinze fois de leur valeur en un an.
Les Zimbabwéens ont pensé que la chute de Robert Mugabe, âgé de 93 ans au moment de sa démission, était synonyme de"la chute du système Mugabe tout entier", estime Daniel Molokele, porte-parole du principal parti d'opposition, le Mouvement pour le changement démocratique .
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