« De l’or pour les chiens » vu par sa réalisatrice : « Pourquoi une jeune femme passive va-t-elle énerver ? »

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DeLOrPourLesChiens interroge l'adolescence, la féminité, la culture du viol, l'hétérocentrisme — tout ça, oui, pas mal pour un premier court métrage ! Entretien avec annacambet, réalisatrice à surveiller de près.

Il révèle aussi en partie l’intrigue du film De l’or pour les chiens.

Cette histoire, Esther nous la raconte par la route, l’aventure : après le départ de Jean, elle décide de prendre le large pour le rejoindre à Paris. La jeune femme l’aime, se projette avec lui, imagine déjà vivre à ses côtés pour les mois à venir.

Que doit-on voir, comprendre ? Pourquoi Esther provoque-t-elle certaines réactions, et pas d’autres ? Que nous racontent son voyage, ses découvertes, son récit ? Nous avons rencontré Anna Cazenave Cambet pour qu’elle réponde à toutes ces questions ! Donc, bien sûr, en écrivant le personnage d’Esther, je voulais dire qu’elle a une sexualité qui est préalable au film, qui est préexistante, comme ça on s’en débarrasse. Après, la sexualité qu’elle a est comme elle est. J’ai un regard dessus, vous avez un regard dessus, les spectateurs ont un regard dessus. Mais une fois qu’elle est dite, on peut, avec elle, cheminer pour découvrir ce qu’elle est par ailleurs.

Pour travailler la scène d’ouverture, qui est une scène de sexe, je lui disais : « Je pense que tu mimes ce que tu penses être ce qu’il faut faire ». Donc elle a une façon de positionner ses bras, de travailler sa respiration qui est très en lien avec ça : elle joue cette séquence, littéralement. Je voulais qu’elle la joue, je voulais qu’elle puisse coller à ce qu’elle pense être le désir de son partenaire à ce moment-là.

Pourquoi avoir fait le choix de passer par le sang pour matérialiser le premier contact, l’étreinte très spontanée entre Sœur Laëtitia et Esther, dans la scène où la sœur soigne la jeune femme après qu’elle s’est coupée ? Cette scène a plusieurs raisons d’être. La première qui me vient n’est pas la première à laquelle on accède : moi je me suis raconté qu’Esther est sensible au beau. Ce que je ne voulais pas, c’est que ce soit une épiphanie mystique. À aucun moment je ne me raconte qu’elle est touchée par une grâce divine. Esther n’a pas de rapport à Dieu, il n’y a jamais un moment où elle a un rapport à Dieu.

 

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