Marie Claire : On sait que les soignants parlent depuis des années de"crise hospitalière". Davantage encore ces derniers mois. Concrètement, qu'est-ce que cela veut dire ? : Actuellement, nous ne sommes plus en capacité de prendre en charge correctement les patients, mais surtout, nous ne sommes plus en capacité de prendre en charge le nombre de patients qu’on nous demande de prendre en charge.
, dégoût, etc. C'est la goutte qui a fait déborder le vase. Les carences et les difficultés deviennent insupportables. Les gens partent sans grève ou projet. Ils quittent pour préserver leur santé mentale.La principale raison est qu’on utilise un système de facturation à l’activité. Les hôpitaux, les cliniques et les médecins du privé se rémunèrent en facturant un maximum à la Sécurité sociale.
On a eu une première phase d’appauvrissement de l’hôpital liée au fait que les médecins ne savaient pas surfacturer. Petit à petit, des administratifs ont été engagés à la place de soignants, car ils facturent mieux. Mais on a du coup diminué le nombre soignant pour s’occuper des patients. C’est le serpent qui se mord la queue… C’est surréaliste.
En revanche, je n'apprécie pas ce que l’on voit aujourd’hui. Je vois des mises en danger de patients par défaut de soignants, de surveillance et de moyens. Prendre un patient devient dangereux. A quoi cela sert d’utiliser des traitements qui coûte des milliers d’euros si les gens décèdent parce qu’on a plus le personnel pour surveiller la tolérance et l’efficacité des patients. S’il n’y a plus personne derrière la sonnette.
Nos administratifs ne sont pas assez confrontés au terrain, ils fantasment une idée et essaient de transformer la réalité avec des solutions sorties de nulle part. Si ça vient du haut sans être relié aux besoins des patients, cela ne peut pas fonctionner. Mais on a vu l’idéologie prendre le pas sur la réalité. Et plutôt que de voir les problèmes médicaux, ils n’ont vu que des problèmes financiers.
Mais la pyramide a été inversée. Ce sont les administratifs qui souhaitent faire des économies qui dimensionnent les besoins sans savoir les besoins réels du terrain. Il faut partir du malade pour aller vers le budget, et voir ce qui est faisable ou non, plutôt que de couper un robinet sans se rendre compte de l’impact que cela peut avoir sur le terrain.
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