Si le chauffeur mis en cause et la SNCB ont décidé de se satisfaire de leur condamnation de décembre 2019 et de ne pas faire appel, il n’en va pas de même pour Infrabel, l’opérateur du réseau estimant avoir pris les dispositions utiles en matière de sécurité des voyageurs.
Système de freinage automatique mis en place avant Buizingen Infrabel a misé prioritairement, avant la catastrophe de Buizingen, sur la mise en place d’un système de freinage automatique des trains en cas de franchissement d’un feu rouge. L’accident intervenu à Pécrot en mars 2001 avait mis en évidence une série de lacunes dont l’absence de dispositif permettant d’arrêter un train sans l’intervention du conducteur.
En renvoyant dos à dos SNCB et Infrabel, le tribunal de première instance a-t-il dès lors voulu donner satisfaction aux parties civiles ? Car Infrabel n’a pas d’autorité sur la SNCB en matière d’utilisation de son charroi estime Laurent Kennes, l’avocat d’Infrabel, et de pointer du doigt un troisième acteur dont on a peu parlé jusqu’à présent :"Infrabel n’a pas d’autorisation à fournir à la SNCB pour le choix d’utilisation de ses...
" On a créé deux entités qui ont des rôles et des missions différentes. Quand il y en a un qui a rempli sa mission et l’autre qui ne l’a pas remplie, on ne va pas dire comme la SNCB n’a pas rempli sa mission, du coup Infrabel est responsable du fait que la SNCB n’a pas rempli sa mission. Je pense que cela, c’est une erreur sur la manière de fonctionner"estime Laurent Kennes.