Comme souvent, Canal + et son président Maxime Saada ne font pas dans la demi-mesure. Après avoir appris vendredi après-midi que la Ligue de football professionnel (LFP) avait attribué à la quasi-unanimité les droits de la Ligue 1 (huit matches par journée) et de la Ligue 2 (huit matches par journée) abandonnés à Mediapro à Amazon jusqu'en 2024, le groupe Canal + a annoncé de son côté qu'il allait se retirer de la diffusion du Championnat de France.
Elle privilégiait en effet l'offre formulée aujourd'hui avec son partenaire beIN Sports, soit la diffusion des deux affiches (samedi 17 heures et dimanche 21 heures) sur son antenne, et la création d'une nouvelle chaîne dédiée aux autres matches de Ligue 1 et à la Ligue 2, éditée par beIN et co-financée par les deux partenaires. Cette offre n'ayant pas été retenue par la LFP, la chaîne cryptée met de nouveau la pression. Mais si elle annonce qu'elle ne diffusera plus de Ligue 1 à la rentrée, elle va devoir maintenant le justifier. Elle devrait pour cela de nouveau contester l'existence du lot 3. Concrètement, elle n'accepte toujours pas de continuer à régler 332 M€ pour le lot 3 tandis que le nouvel-entrant, Amazon, règle 250 millions d'euros par saison pour les lots (dont les 10 meilleurs matches de la saison) qui avaient été vendus 780 M€ à Mediapro en mai 2018.
En attendant l'avancée de ce nouveau feuilleton, reste à savoir comment va désormais réagir beIN Sports. En effet, Canal +, qui a signé un contrat de sous-licence avec beIN pour le lot 3 (332 M€ par saison jusqu'en 2024), paye habituellement beIN qui reverse l'argent à la LFP. Si ce contrat de sous-licence était rompu entre Canal + et beIN, d'une façon ou d'une autre, c'est beIN Sports qui devrait sortir l'argent de ses caisses pour régler le montant du lot 3 et en diffuser les rencontres, celles du samedi à 21 heures et du dimanche à 17 heures.