Un TGV particulier bardé de caméras et de capteurs multiplie les allers-retours sur le réseau à grande vitesse français, sans prendre de voyageurs. Sa mission: surveiller l'état des voies et de la caténaire et déceler la plus petite des variations.
La SNCF l'appelle Iris 320, pour train d'"Inspection rapide des installations de sécurité" capable de rouler à 320 km/h sur certaines lignes. Sur la motrice, la mention"Vigirail". Les huit voitures ont été complètement réaménagées, avec une cuisine prisée pour son micro-ondes, une salle de réunion, un salon, des cabines pour les agents... Seule la"partie VIP", qui accueille fréquemment des délégations d'opérateurs étrangers, a gardé des sièges de première d'origine.
Insensibles aux secousses du train, cinq agents y scrutent en permanence les données envoyées en direct par une petite centaine de capteurs, caméras et lasers disséminés le long de la rame. Treize antennes permettent aussi de garder une précision de l'ordre du mètre, afin de localiser au mieux d'éventuels défauts.
A plus de 300 km/h, les TGV sollicitent davantage la voie, que SNCF Réseau ne peut laisser se déformer. Alors qu'Iris 320 roule à toute allure, une sorte d'électrocardiogramme montre justement l'état des rails, leur écartement, etc.
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