Pour la rappeuse encore enfant, ce déracinement mêleil y a beaucoup de choses que je ne comprenais pas.
J’ai pris conscience que j’avais un accent, une couleur de peau différente de celle de mes amis. Mon cadre familial était différent, ma vie était différente.et qui m’a fait réaliser que j’étais une femme racisée, une femme immigrée.
« À travers la danse, je me suis réconciliée avec mon corps ; en écoutant du rap, j’ai commencé à mettre des motsC’est au long de cette adolescence que Tracy De SáPar la danse tout d’abord — du flamenco, des danses latines ou brésiliennes… Jusqu’à ce qu’elle découvre le hip-hop.Quand j’ai vu du hip-hop, je me suis dit que c’était ça qui me correspondait.
Il n’y avait que des gars qui venaient en bande, qui rappaient en français. Moi, je rappais en anglais, j’étais parfois seule…, ne pas être perçue comme une fille, et surtout, éviter qu’ils me draguent. Mais cela n’en a pas empêché certains de me dire que je n’étais pas à ma place, que j’en prenais trop, que ce n’était pas pour moi…
Quand on est une femme racisée et immigrée, cette place, ce bruit que l’artiste revendique sont loin d’être un dû. Bien au contraire :En tant que femme immigrée, le monde a voulu m’assigner un rôleMoi, je ne voulais pas de ça.exprimer certains problèmes, et qu’on arrête de nous faire croire que le racisme, le sexisme, le classisme n’existaient pas.
« Au début, on me disait beaucoup de ne pas dire que je suis féministe, qu’il ne fallait pas avoir l’air “radicale”.
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