« J'ai toujours eu un intérêt pour le vin. J'aimais faire la tournée des vignerons, je goûtais à cet univers. Mais je n'y connaissais rien. » Après sept ans passés à Londres chez JP Morgan pour l'un, chez Danone pour l'autre, Benoît et Marianne Merchier ressentent le besoin de changer d'air.
Après une année de recherche entre Loire et Beaujolais, le couple opte pour le vignoble des Pierres Dorées, dans le sud du Beaujolais. « On s'était mariés à Saint-Amour, la région nous plaisait. Et puis Marianne avait besoin de conserver un job. Elle a trouvé facilement à Lyon. De mon côté, j'ai passé un BTS viticulture-oenologie par correspondance.
Douze hectares de vignes couronnés d'une passation idéale : « Etre vigneron, c'est un métier complet dont il faut maîtriser tous les aspects. Ma formation était insuffisante, j'étais totalement débutant pour la conduite de la vigne et la vinification. Heureusement, j'ai trouvé auprès de Georges Subrin, mon vendeur, un excellent conseiller.
Entre le vignoble et le matériel, Benoît a investi environ 350.000 euros. Il lui faut aujourd'hui construire un nouveau chai. « L'investissement total du projet se chiffre plutôt autour de 700.000 euros sur trois ans. En 2020, j'ai équilibré ma trésorerie en remboursant mon emprunt toujours sans me rémunérer. Je vise 50.000 bouteilles avec un prix moyen de vente entre 4 et 5 euros hors taxes.
Si le gamay reste le roi du vignoble avec 90 % de la surface, Benoît Merchier projette de rehausser la part du blanc, le chardonnay des Pierres Dorées donnant de très beaux vins, et aussi le pinot noir. Côté marketing et commercialisation, le néo-vigneron maîtrise parfaitement les outils modernes. Mais la vie de vigneron n'est pas un long fleuve tranquille comme le montre l'épisode de gel de début avril.
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