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Après l'évacuation des camps de migrants porte de la Chapelle, Basir, demandeur d'asile, témoigne

Originaire d'Afghanistan, Basir fait partie des 1.600 migrants qui ont été évacués le 7 novembre dernier lors du démantèlement de deux camps situés porte de la Chapelle et Saint-Denis.

Depuis ce jeudi matin, Basir peut enfin profiter d'un lit confortable, d'une cuisine et d'une salle de bain toute équipée. Il y a quinze jours encore, il vivait sous une tente, dans un campement situé porte de la Chapelle, à Paris.

Originaire d'Afghanistan, Basir fait partie des 1.600 migrants qui ont été évacués le 7 novembre dernier lors du démantèlement de deux camps situés porte de la Chapelle et Saint-Denis. Après cette opération, le jeune homme, demandeur d'asile, a été pris en charge par la mairie de Paris et orienté vers les Cinq toits. 

Ce lieu, créé en 2018 dans une ancienne caserne de gendarmerie dans le 16e arrondissement de la capitale est géré par l'association Aurore. Il offre 350 places d'hébergement mais se veut aussi être un lieu de mixité sociale, accueillant de nombreuses activités culturelles, écologiques ou sportives.

"Nous avons été accueillis timidement au départ. Mais rapidement, les gens se sont rendu compte que derrière ces murs, il ne se passait rien de dangereux", explique Xavier Bouguin, directeur des Cinq toits. 

"J'ai une chambre!"

"Je suis arrivé ce matin. Je suis très content. C'est une nouvelle vie qui commence", se réjouit Basir sur notre antenne. "Avant je vivais sous une tente de porte de la Chapelle. Il pleuvait tout le temps, c'était compliqué. Maintenant j'ai une chambre!".

Basir pourra profiter de ce logement le temps que sa demande d'asile soit examinée. En moyenne, les résidents restent un an à la caserne. Le jeune homme a déjà plusieurs projets en tête. Le premier: apprendre à parler français. Il suit d'ailleurs les cours dispensés par l'établissement.

Alexia Elizabeth avec Cyrielle Cabot