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Santé

Grève aux urgences: le personnel hospitalier mobilisé ce jeudi à Paris

Des urgentistes manifestent à Paris, le 6 juin 2019. - Aurore Mesenge - AFP

Des urgentistes manifestent à Paris, le 6 juin 2019. - Aurore Mesenge - AFP - -

Le personnel hospitalier doit se réunir à 12 heures devant la maternité Port-Royal, dans le sud de Paris. Le cortège doit ensuite s'élancer, à 14 heures, en direction du Sénat, de l'Assemblée nationale et de Matignon.

Après huit mois de paralysie dans les services d'urgences et alors que l'hôpital public arrive à saturation, plusieurs centaines de médecins et personnels soignants du "collectif inter-hôpitaux" organisent ce jeudi "une grande manifestation" à Paris dans l'espoir d'obtenir "un plan d'urgence pour l'hôpital public".

Après les Ehpad et la psychiatrie l'an dernier, la grève des urgences, débutée en mars à Paris, s'est enlisée et étendue à tout le pays. Ni la prime mensuelle de 100 euros versée depuis juillet, ni le plan de "refondation" annoncé en septembre n'ont suffi à résoudre ce conflit, qui touchait encore 268 établissements lundi, selon le collectif Inter-Urgences.

Un rassemblement à 12 heures

Cette "grande manifestation" promet d'être très suivie, les trois syndicats la CGT, FO et la CFDT s'étant joints à la mobilisation. Parmi les revendications du personnel hospitalier: une augmentation des salaires, une hausse des effectifs et la réouverture des lits fermés. 

Le personnel hospitalier doit se réunir à 12h devant la maternité Port-Royal, dans le sud de Paris. Le cortège doit ensuite s'élancer, à 14h, en direction du Sénat, de l'Assemblée nationale et de Matignon.

Un "plan de soutien" du ministère de la Santé

Cette manifestation intervient alors qu'Agnès Buzyn, ministre de la Santé, travaille à un ultime "plan de soutien", qu'elle doit présenter dans le courant du mois de novembre. Elle entend mettre l'accent sur "un meilleur investissement courant" pour que les soignants puissent enfin "travailler dans des conditions acceptables", ainsi que sur "la revalorisation des salaires, notamment en début de carrière". Des choix approuvés par Emmanuel Macron, conscient qu'"il va falloir qu'on remette des moyens, parce qu'il faut qu'on réponde à la souffrance des personnels de santé". 

Cyrielle Cabot avec AFP