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Bolivie : le président Evo Morales a annoncé sa démission

Photo de la présidence bolivienne représentant le président Evo Morales lors d'une conférrence de presse le 9 novembre 2019 à El Alto. [Freddy ZARCO / Bolivian Presidency/AFP] Photo de la présidence bolivienne représentant le président Evo Morales lors d'une conférrence de presse le 9 novembre 2019 à El Alto. [Freddy ZARCO / Bolivian Presidency/AFP]

Le président bolivien Evo Morales a annoncé sa démission après trois semaines de fortes protestations contre sa réelection à un quatrième mandat. Il avait indiqué plus tôt dans la journée qu'il convoquerait de nouvelles élections en Bolivie, où la contestation du scrutin du 20 octobre n'a cessé de prendre de l'ampleur depuis trois semaines.

«Je renonce à mon poste de président», a déclaré à la télévision le leader indigène de 60 ans, au pouvoir depuis 2006 et dont l'armée et la police venaient de réclamer le départ. Face à la tension extrême que traverse désormais le pays, Evo Morales, 60 ans, a préféré accepter ce qu'il refusait d'envisager jusqu'ici.

«J'ai décidé de renouveler l'ensemble des membres du Tribunal électoral suprême (TSE)», avait-il déclaré plus tôt ce dimanche, lors d'une intervention télévisée, en annonçant qu'il «convoquerait de nouvelles élections qui permettront, en votant, au peuple bolivien d'élire démocratiquement de nouvelles autorités».

Evo Morales n'avait pas spécifié s'il se représenterait à ces nouvelles élections et n'a pas plus indiqué les dates auxquelles elles auraient lieu.

Peu auparavant, l'Organisation des Etats américains (OEA) avait demandé l'annulation de la présidentielle du 20 octobre, entachée de fraudes selon elle, et demandé la convocation d'un nouveau scrutin, dès que les garanties seraient fournies pour son bon déroulement, «au premier rang desquelles la composition d'un nouvel organe électoral», par allusion au TSE.

Le scrutin du 20 octobre avait abouti à la réélection à la présidence, pour un quatrième mandat jusqu'en 2025, d'Evo Morales, un leader indigène de gauche, au pouvoir depuis 2006. Un tel quatrième mandat avait pourtant été rejeté par référendum en février 2016.

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