ATHLETISMEDeux Kényanes privées de Mondiaux pour un taux de testostérone trop élevé

Mondiaux de Doha: Deux athlètes kényanes écartées pour un taux de testostérone trop élevé

ATHLETISMELa Fédération internationale a mis un nouveau réglement en place en la matière
Deux athlètes kenyanes sont privées des Mondiaux de Doha pour des taux de testostérone trop élevés.
Deux athlètes kenyanes sont privées des Mondiaux de Doha pour des taux de testostérone trop élevés.  - Adrian DENNIS / AFP
Nicolas Camus

N.C. avec AFP

Deux athlètes kényanes ont été écartées de la sélection nationale pour les Mondiaux de Doha (27 septembre-6 octobre), après avoir subi des tests montrant qu’elles présentaient des taux trop élevés de testostérone, a annoncé vendredi la Fédération kényane d’athlétisme (AK). Il s’agit de Jackline Wambui et Linda Kageha. Toutes les athlètes féminines dans l’équipe (sélectionnée pour Doha) ont été soumises à des tests sanguins après les sélections nationales à Nairobi le 13 septembre. Et les docteurs ont établi que Wambui et Kageha avaient chacune des taux supérieurs aux limites fixées par la Fédération internationale d’athlétisme, a indiqué Paul Mutwii, le vice-président d’AK en charge des compétitions.

« En conséquence, elles ne peuvent pas prendre part à la compétition à Doha, après la décision de l'IAAF d’exclure les athlètes féminines présentant des taux élevés de testostérone pour les courses allant du 400 m au mile », a ajouté le dirigeant. Il est trop tard pour que les deux athlètes soient remplacées. Le Kenya ne sera donc représenté que par Hellen Syombua et Mary Moraa sur 400 m, et par Eunice Sum sur 800 m.

Comme Caster Semenya…

En mai, deux athlètes kényanes, Maximilla Imali et Evangeline Makena, avaient été privées pour les mêmes raisons des Mondiaux de relais qui avaient lieu à Yokohama (Japon). Le nouveau règlement de l’IAAF, entré en vigueur le 8 mai, oblige les athlètes hyperandrogènes (ayant une différence de développement sexuel) à faire baisser leur taux de testostérone à l’aide de médicaments, pour les courses allant du 400 m au mile.

La victime la plus célèbre de ce nouveau règlement est Caster Semenya, double championne olympique et triple championne du monde du 800 mètres. Malgré une longue procédure judiciaire, la Sud-africaine n’a pu le faire invalider à temps pour Doha. Refusant de suivre un traitement, elle ne participera pas aux Mondiaux.

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