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G7 : Macron en chef d'orchestre pour aplanir les tensions internationales

Au terme de vingt-quatre heures de discussions, les positions des leaders du G7 n'ont pas permis de réelles percées. Que ce soit sur le commerce, la croissance ou le climat, chacun campe sur ses positions. La surprise est venue de l'arrivée du ministre des Affaires étrangères iranien à Biarritz.

Les leaders du G7 sont réunis autour d'une table à Biarritz, dimanche matin, au centre des congrès de Bellevue pour aborder les questions économiques.
Les leaders du G7 sont réunis autour d'une table à Biarritz, dimanche matin, au centre des congrès de Bellevue pour aborder les questions économiques. (PHILIPPE WOJAZER AFP)

Par Richard Hiault

Publié le 25 août 2019 à 19:12

A la veille de la conclusion des travaux du G7 de Biarritz , Emmanuel Macron s'efforce de faire apparaître un minimum de convergences au sein de ce cénacle. Tensions diplomatiques, relations commerciales, fiscalité internationale, croissance en berne… Les sujets à traiter ne manquent pas.

Trump reste ferme sur le commerce

Dimanche soir, aucune véritable percée n'était en vue cependant. Les risques de récession qui apparaissent ici ou là - notamment aux Etats-Unis et en Allemagne - ne sont pas écartés. Bien au contraire. Le président américain est resté ferme sur sa position de vouloir punir la Chine pour sa politique commerciale menée de puis de longues années.

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Il a indiqué que la guerre commerciale « devait avoir lieu » faisant fi des inquiétudes exprimées par ses homologues dont le novice Boris Johnson, le tout nouveau Premier ministre britannique avec qui il affiche sa complicité. Empêtré par le Brexit, ce dernier a pourtant dit qu'il « n'aime pas les taxes douanières ». Donald Trump campe sur ses positions menaçant même d'imposer aux entreprises américaines de se retirer de Chine. « J'en ai le droit, si je veux. Je pourrais déclarer un état d'urgence nationale. Mais je n'en ai pas l'intention pour l'instant », a-t-il indiqué.

Accord américano-japonais

Tout au plus le président américain a-t-il annoncé un accord de principe avec le Japon sur un accord commercial. Quant à la réforme de l'Organisation mondiale du commerce , Emmanuel Macron a simplement indiqué qu'il espérait pouvoir « réussir à finaliser la volonté claire de moderniser en profondeur l'OMC ».

Pas de relance coordonnée

Difficile d'être optimiste sur la conjoncture mondiale dans ce contexte. Et aucun plan de relance coordonné n'est à l'ordre du jour. « Nous avons besoin de stimulants pour l'économie mondiale », a commenté Emmanuel Macron. Néanmoins, « ce n'est pas au niveau du G-7 que nous avons décidé de procéder à des réductions budgétaires ou fiscales ».

A ce stade, les dirigeants ont évoqué des mécanismes de renforcement de la croissance qui associeraient réduction d'impôts, déréglementation et dépenses de relance de différents pays. Chacun agira comme il l'entend en fonction de ses propres intérêts. Les marchés apprécieront.

Surprise iranienne

Sur le plan diplomatique, là encore, les dossiers avancent lentement. Les différentes crises ont été abordées lors du dîner de samedi soir. Les leaders du G7 se sont seulement entendus sur deux principes concernant le dossier iranien : que le pays n'ait aucune arme nucléaire, et agir pour enrayer l'escalade des tensions dans le golfe. Fort de cet acquis, dimanche, à la surprise générale, le ministre des Affaires étrangères iranien est venu à Biarritz pour rencontrer son homologue français en marge du sommet.

Sur l'éventualité de réintégrer la Russie dans le club pour raviver un G8 défunt, le G7 veut bien « renforcer le dialogue et la coordination » avec la Russie, exclue du groupe en 2014, mais estime « trop tôt » pour la réintégrer a indiqué, dimanche, une source diplomatique. Les Etats-Unis, qui président l'an prochain le G7, ont fait savoir que jusqu'ici rien n'a été tranché sur cette question.

Initiative pour la forêt amazonienne

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Sur le sujet du réchauffement climatique, de la biodiversité et des océans, qui sera abordé lundi matin, le chef de l'Etat a tout de même annoncé que les pays du G7 sont d'accord pour « aider le plus vite possible les pays frappés » par les feux de forêt. « Il y a une vraie convergence ».

Des contacts sont en cours « avec tous les pays de l'Amazonie […] pour qu'on puisse finaliser des engagements très concrets de moyens techniques et financiers », a-t-il expliqué. Sur la question plus précise de la reforestation de l'Amazonie, « plusieurs sensibilités se sont exprimées autour de la table », le président français soulignant l'attachement des pays concernés à leur souveraineté nationale.

Richard Hiault (Envoyé spécial à Biarritz)

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