Olivier Giroud, champion d'Italie avec le Milan AC : «Je ne pouvais pas rêver mieux»

Olivier Giroud avec l'AC Milan
Olivier Giroud est champion d'Italie avec l'AC Milan. © Tiziana FABI / AFP
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Colin Abgrall
Après avoir remporté le championnat d'Italie avec le Milan AC dimanche dernier, Olivier Giroud est l’invité exceptionnel d’"Europe 1 Sport" ce vendredi. L'international français, ex-joueur de Chelsea, a répondu aux questions du journaliste et éditorialiste Jacques Vendroux et de Cyrille de La Morinerie. Un entretien à retrouver en intégralité dans Europe 1 Sport, présenté par Lionel Rosso. 
INTERVIEW

Cela faisait onze ans que le Milan AC attendait cela. De son côté, cela faisait dix ans qu'Olivier Giroud n'avait plus remporté de championnat national, depuis Montpellier en 2012. Pour Europe 1, le Grenoblois de 35 ans revient sur le tire de champion d'Italie, sur ce qu'il signifie pour le club lombard mais également pour lui et ses coéquipiers, dont beaucoup parlent français. Un entretien passionnant avec l'un des grands personnages du football français.

Sur le titre de champion : "C'est que du bonheur"

"Dix ans après Montpellier (champion de France en 2012), c'est que du bonheur. Une belle histoire surtout que le Milan AC l'attendait depuis onze ans. La célébration a été à la hauteur des attentes, durant toutes ces années, des tifosi."

Sur sa place dans l'histoire du Milan AC : "On est loin des très grands noms du Milan"

"Pour être mesuré, il y a eu des très très grands joueurs qui sont passés par le Milan AC. Mais c'est une fierté d'avoir apporté sa pierre à l'édifice sur ce Scudetto de 2022, onze ans après nos aînés aux côtés de mecs comme Ibrahimovic, c'est super. Ça reste des moments incroyables. On a fait une très grande saison en L1, on est récompensés de tous nos efforts et oui, on rentre dans l'histoire du Milan. On avait à cœur de bien finir le travail, d'écrire notre propre histoire. Aujourd'hui, on l'a fait et on rentre dans la légende du club. On est quand même loin des très grands noms du Milan, mais c'est bien d'être associé à tous ces très grands joueurs."

Sur l'importance de ce titre de champion d'Italie : "On est tous très fiers"

"Je pense que tu prends vraiment conscience de l'impact que ça a eu à Milan et en Italie dans le bus à toit ouvert. Tu vois ces centaines de milliers de tifosi milanais qui attendaient ça depuis un moment. On est tous très fiers d'avoir rendu sa place au Milan AC, qui est tout en haut. Ça a été une lutte acharnée jusqu'à la fin et tu te rends compte que tu mets les pieds dans un très grand club quand tu vois toute cette passion autour de toi et la classe qui règne dans ce club historique. On a eu énormément de super messages d'anciennes légendes. Pour ma part, j'ai eu la chance d'avoir "Sheva" (Andriy Shevchenko) qui m'a aussi félicité. Ce sont des choses qui font chaud au cœur."

Sur les français du Milan AC : "Le vestiaire milanais a un accent francophone"

"Tout n'était pas écrit quand on est arrivé avec Mike (Maignan) cette année. L'objectif était de se qualifier pour la Ligue des champions, revenir en haut du classement. L'objectif n'était pas forcément au tout début de la saison de gagner un Scudetto. On a pris conscience de nos qualités et surtout de notre possibilité d'arriver à tenir la dragée haute à l'Inter Milan.

C'est sûr que le vestiaire milanais a un fort accent francophone si je puis dire, avec tous les Français. Il y a aussi d'autres joueurs qui parlent français, comme Franck Kessié, Ismael Bennacer, Ballo-Touré. Il y a d'autres français, comme Bakayoko. On est beaucoup à parler français, donc c'est vrai qu'il y a vraiment ce côté un peu frenchie, comme il y a pu en avoir à Arsenal à l'époque. On a la chance d'avoir fait une grande partie de la saison avec quatre joueurs français titulaires dans cette équipe et c'est une fierté pour nous."

Sur sa saison : "Je ne pouvais pas rêver mieux, vraiment"

"Ça a été une décision importante après neuf ans passés en Angleterre, en Premier League, de quitter ce championnat et de retrouver un challenge qui pouvait me plaire, me convaincre de continuer à gagner. C'est vrai que les Italiens aiment bien rappeler que j'ai failli signer dans plusieurs clubs en Italie avant de venir au Milan. Mais je leur ai dit que le destin voulait que je signe ici et ça se passe comme dans un rêve. Être là et prendre pleinement part à cette belle histoire, c'est énorme. C'est vrai que pour moi, c'est un autre challenge dont j'avais besoin et qui, en plus, est ponctué par un Scudetto. Je ne pouvais pas rêver mieux, clairement."

A-t-il toujours envie de disputer la Coupe du Monde au Qatar ? : "Ma dernière compétition"

"Oui, évidemment. Ce serait mentir de dire que je n'ai pas envie de disputer une troisième Coupe du monde, certainement ma dernière compétition. J'aurai 36 ans à ce moment-là. Et si je suis toujours compétitif avec mon club, oui, j'aurais l'espoir de continuer à aider l'équipe de France. Maintenant, on n'en est pas là. Il y a encore beaucoup de mois qui vont s'écouler jusque là. Je vais bien profiter de mes vacances et savourer ce titre avec mon club. Et puis on verra ce qu'il adviendra."

Sur Kylian Mbappé : "C'est bien pour la France"

"C'est bien pour la France. C'est bien pour le championnat de France, c'est bien pour le PSG. C'est son choix, il faut le respecter. Je sais que ça fait beaucoup de bruit en France, en Espagne. S'il a fait ce choix, c'est sûr qu'il est serein, il est en paix. Donc tant mieux pour lui. Il est heureux à Paris et j'espère qu'il va continuer à évoluer à ce niveau-là."

Sur son favori entre le Real Madrid et Liverpool : "Je suis très mauvais pronostiqueur"

"Je pense qu'avec ce qu'a démontré le Real Madrid lors des matchs contre le PSG, puis Chelsea puis Manchester City, au-delà de leur potentiel, leurs qualités sur le terrain, ils ont montré un extraordinaire esprit d'équipe, de combativité, de résilience. Ils ont renversé des situations un peu vouées à l'échec, qui étaient inespérées. Ils ont des ressources mentales extraordinaires. J'imagine que s'ils ont encore cette réussite et cette abnégation, ils auront un avantage. Liverpool, ils jouent leur troisième finale de Ligue des Champions en cinq ans. C'est une très grande équipe qui a l'habitude de ces rendez-vous là, donc ce sera un combat très serré. Mais je n'ai pas de favori. Je suis très mauvais pronostiqueur."