Renault : la retraite russe ou la fin de la stratégie internationale de Carlos Ghosn Contenu réservé aux abonnés
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Avec la retraite forcée du marché russe et les difficultés dans les autres pays émergents, le constructeur automobile français voit ses ventes se recentrer largement sur l'Europe. Un bond en arrière pour un groupe dont la position sur les pays émergents était devenue une vraie force.
Par Anne Feitz
Après sa retraite contrainte de Russie , que reste-t-il de Renault à l'international ? Amorcée dans les années 1990 en Amérique latine ou en Turquie, la présence du groupe au losange hors d'Europe était devenue l'un des facteurs clés de son succès - avant la dernière crise. Ses ventes en Russie, mais aussi en Turquie, au Brésil, en Iran, en Argentine ou encore en Inde (autant de pays où elles passaient la barre des 100.000 unités en 2017) lui avaient permis d'afficher ces dix dernières années un taux d'internationalisation compris entre 40 % et 50 % largement supérieur à celui de l'ancien frère ennemi PSA.
Mais en perdant le marché russe, où il a vendu près de 500.000 véhicules l'an dernier, le groupe au losange va brusquement voir son curseur se déporter à nouveau dangereusement vers l'Europe, un marché plus que mature. Sur la base des ventes de 2021, si l'on retire les ventes réalisées en Russie, la part du Vieux Continent dans les immatriculations du groupe grimpe à 64 %.
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