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L'ex-secrétaire d'État Jean-Vincent Placé mis en examen pour «agressions sexuelles»

L'ancien secrétaire d'État écologiste est soupçonné d'avoir harcelé et agressé sexuellement une ancienne collaboratrice. Il a déjà été condamné pour des faits similaires.

L'ex-secrétaire d'État écologiste Jean-Vincent Placé, en garde à vue depuis lundi 28 mars après la plainte en novembre d'une ancienne collaboratrice qui l'accuse d'agressions sexuelles et de harcèlement sexuel, a été mis en examen, a appris l'AFP de source judiciaire.

Selon cette source judiciaire, «Jean-Vincent Placé a été mis en examen des chefs d'agression sexuelle par personne abusant de l'autorité conférée par sa fonction, agression sexuelle, et harcèlement sexuel par une personne abusant de l'autorité conférée par sa fonction», et placé sous contrôle judiciaire. Une source proche du dossier a indiqué que cette mise en examen concernait des faits dénoncés par deux plaignantes.

Une information judiciaire ouverte

Le parquet de Paris a ouvert mardi une information judiciaire «des chefs d'agression sexuelle et harcèlement sexuel par personne abusant de l'autorité conférée par sa fonction» ainsi que pour «agression sexuelle», a-t-on précisé. L'ex-élu écologiste avait été placé en garde à vue dans les locaux de Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). Son ancienne collaboratrice avait déposé plainte en novembre 2021, accusant Jean-Vincent Placé de faits de harcèlement sexuel commis entre 2012 et 2016. Ce dernier a été présenté en fin de journée à un juge d'instruction.

De son côté, Jean-Vincent Placé «conteste les faits», a indiqué mercredi 30 mars à l'AFP son avocate Lisa Janaszewicz. «Monsieur Placé conteste les faits et continuera bien entendu de répondre aux questions qui lui seront posées dans le cadre de la procédure», a poursuivi Me Janaszewicz. «La procédure suit son cours habituel lorsque les déclarations sont divergentes. Nous allons à présent pouvoir demander la réalisation d'actes, notamment l'audition de témoins», a-t-elle souligné, en rappelant le respect de la «présomption d'innocence». Sollicité directement, son client n'avait pas répondu mercredi à l'AFP.

Accusé par une ancienne collaboratrice

La plaignante, ainsi que d'anciens collaborateurs d'élus écologistes, ont depuis été entendus par les enquêteurs, selon des sources proches du dossier. La collaboratrice l'accusait notamment de lui avoir «touché les fesses», en août 2015 à Lille, en marge du rassemblement estival d'Europe Écologie les Verts (EELV). La seconde agression se serait produite mi-mai 2016 à Séoul, lors d'un déplacement officiel de Jean-Vincent Placé : dans une voiture, l'ex-secrétaire d'État de François Hollande aurait «touché délibérément la poitrine d'Audrey».

Cette collaboratrice, en poste au cabinet de l'ancien secrétaire d'État, avait relaté dans la presse d'autres faits, notamment à Rome ou d'après son témoignage elle aurait été contrainte de danser un slow avec celui qui était alors membre du gouvernement. Elle avait raconté cette agression présumée auprès de l'émission Complément d'enquête, en 2019 :«Je sens ma poitrine contre la sienne durant toute la durée de la chanson et c'est extrêmement long, c'est humiliant, répugnant et c'est complètement indigne du comportement d'un élu de la République».

Plusieurs condamnations

À l'époque de l'ouverture de l'enquête, Jean-Vincent Placé avait dit ne pas souhaiter «à ce stade faire un quelconque commentaire». «Je répondrai, bien entendu, à toutes les questions qui viendraient à m'être posées par les enquêteurs», avait-il ajouté. En mars 2021, Jean-Vincent Placé a été condamné à une amende pour harcèlement sexuel sur une gendarme chargée de sa sécurité. En septembre 2018, il avait été condamné à trois mois de prison avec sursis et 1000 euros d'amende pour violences et outrages lors d'une soirée où il avait reconnu avoir été «extrêmement insistant» et «déplacé» avec une cliente.

Retiré de la vie politique, Jean-Vincent Placé a quitté son dernier mandat d'élu en 2021, et exerce désormais dans le privé, comme consultant. Il a également ouvert l'an dernier un restaurant à Casablanca, au Maroc.

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183 commentaires
  • Bob44

    le

    Ils sont verts chez les verts, mais visiblement pas galants.

  • anonyme

    le

    s'est-t-il interessé à la qualité de son gazon ?

  • mastoc01

    le

    Et ce n'est pas le seul chez les Écolos, l'ancien mari de Cosse,je crois Baudin et Daniel Cohen dih et maintenant Placé.
    Eux qu'ils prêchent la moralité,la bonne parole,

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