Test covid

Une tente de dépistage du Covid-19 à Paris.

Ludovic MARIN / AFP

Depuis le 7 janvier, plus besoin de réaliser un test PCR pour confirmer un test antigénique positif. Une mesure censée désengorger les laboratoires et les pharmacies. Mais avec 1,27 million de dépistages réalisés en moyenne chaque jour la semaine passée, les files d'attente sont nombreuses devant les tentes jonchant les trottoirs. Mais en plein mois de janvier, parfois sous des températures négatives, les résultats pourraient être trompeurs.

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Dans ces installations de fortune, c'est toute la chaîne de tests qui se retrouve compromise. Tout d'abord, les tests doivent être stockés entre 2 et 30 degrés. "Il ne faut pas stocker les tests dans ces barnums, car il y fait froid aujourd'hui", explique notamment auprès du Parisien Gilles Bonnefond, porte-parole de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). "Si les tests ont été gelés, ça dégrade complètement la matrice en silice, décrit le pharmacien. Après, quand on les réalise, il faut le faire au-dessus de 7 ou 8°C. Dans les barnums, le prélèvement peut être fait à une température inférieure, mais ensuite l'attente et la lecture doivent se faire à cette température". L'attente des résultats se faisant majoritairement dans les tentes, le test risque de donner un faux positif.

Des barnums installés par des sous-traitants

Il faudrait que les tentes aient une température de minimum 10 degrés pour réunir les bonnes conditions de réalisation des tests. Un changement de pratique améliorerait également les conditions de travail du personnel réalisant ces tests, souvent des étudiants en santé, contraints plusieurs heures dehors, parfois sous des températures négatives.

En réalité, les pharmacies, débordées, sous-traitent l'installation et la mise en place des barnums. Or le personnel n'a pas toujours reçu cette indication ou se trouve loin de sa pharmacie de rattachement. En Ile-de-France, l'Agence régionale de Santé (ARS) a annoncé qu'elle allait renforcer ses contrôles en exigeant qu'un professionnel de santé de référence se trouve désormais à proximité des barnums de tests.

Quant aux autotests, ils sont soumis aux mêmes recommandations. Gilles Bonnefond rappelle qu'ils ne doivent pas être entreposés dans une voiture par exemple, où les températures peuvent descendre en dessous de la limite.

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