Trois hommes soupçonnés d’avoir établi plus de 60 000 passes sanitaires falsifiés mis en examen
Les trois hommes, âgés de 22 à 29 ans, sont soupçonnés d’avoir usurpé l’identité numérique de médecins. Plus de 62 000 le nombre total de faux passes sanitaires auraient été créés selon la gendarmerie.
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Trois hommes soupçonnés d’avoir usurpé l’identité numérique de médecins et établi plus de 60 000 passes sanitaires falsifiés ont été mis en examen ce vendredi 28 janvier à Paris, a-t-on appris de source judiciaire.
Ces trois hommes, interpellés mardi, ont été mis en examen notamment pour « atteintes à un système de traitement automatisé de données », « faux administratif », « blanchiment aggravé » et « association de malfaiteurs ». Deux d’entre eux ont été placés en détention provisoire, le troisième a sollicité un débat différé devant le juge des libertés et de la détention et incarcéré dans l’attente.
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Deux autres personnes avaient aussi été interpellées mardi en région parisienne mais elles ont été remises en liberté sans être présentées à la justice.
Les trois mis en examen sont soupçonnés d’être des pirates informatiques, avait indiqué dans un communiqué la gendarmerie, estimant à plus de 62 000 le nombre total de faux passes sanitaires créés.
Des interpellations dans la région lyonnaise
L’enquête, notamment confiée aux gendarmes de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP), a établi que les trois suspects, âgés de 22 à 29 ans, auraient usurpé l’identité numérique de 35 médecins répartis dans toute la France.
Ils auraient ensuite généré les certificats de vaccination frauduleux puis les auraient revendus directement à leurs bénéficiaires ou au profit de complices faisant office de revendeurs, expliquait-elle.
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Par ailleurs, huit suspects ont aussi été interpellés mardi et mercredi dans la région lyonnaise, dans le cadre d’une autre enquête. Cette dernière est partie du signalement de l’Ordre des infirmiers de la Loire et d’un médecin de la Caisse primaire d’assurance maladie, portant sur des milliers de pass sanitaires établis au nom d’un infirmier de la région d’Angers (Maine-et-Loire), lequel n’avait jamais effectué de vaccinations anti-Covid, avait indiqué mercredi une source judiciaire, confirmant une information du Monde.
En réalisant que son compte professionnel avait été piraté, un infirmier avait déposé plainte à Angers. Mais les investigations se sont orientées vers la région lyonnaise, entraînant la saisine de la juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Lyon.