POLITIQUE - Des regrets à demi-mot. Le ministre de l’Education nationale, accusé de désinvolture après les révélations de Mediapart selon lesquelles il a annoncé le protocole sanitaire de rentrée depuis ses vacances à Ibiza, au début du mois de janvier, a concédé une “symbolique” malheureuse.
“Est-ce que j’avais le droit de prendre quelques jours de congé après cette année? Est-ce qu’il y a des réunions ou des éléments que je devais faire que je n’ai pas fait à cause de cela? Les décisions auraient-elles été différentes si j’étais ailleurs? Non bien sûr”, a d’abord lancé Jean-Michel Blanquer, ce mardi 18 janvier à l’Assemblée nationale, avant de livrer un mini mea culpa, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de l’article.
“Il y a, je le reconnais, une symbolique. Il se trouve que le lieu que j’ai choisi, j’aurais dû en choisir sans doute un autre...”, a-t-il concédé, alors que les nouvelles règles annoncées à la dernière minute ont semé la pagaille dans les établissements scolaires, ajoutant: “La symbolique, je la regrette, mais pour le reste, depuis deux ans, (...) nous tenons la politique de l’école ouverte, c’est l’essentiel”.
Deux mea culpa en 4 jours
Le ministre de l’Education nationale, sous le feu des critiques depuis la rentrée, a conclu en appelant la députée LR, Virginie Duby-Muller, qui l’interpellait, à ne pas “se perdre dans l’accessoire.”
La révélation par Mediapart du séjour aux Baléares de Jean-Michel Blanquer lorsqu’il a dévoilé au Parisien le nouveau -et controversé- protocole sanitaire pour les écoles, à la veille de la rentrée de janvier, a suscité une vague de critiques, fragilisant cet ancien poids lourd de la Macronie, déjà mis à mal par une grève très suivie. La gauche a appelé à nouveau à sa démission, tandis que les syndicats enseignants, indignés, ont pointé un “symbole terrible”.
Vendredi dernier, au lendemain de cette mobilisation massive, le locataire de la rue de Grenelle avait déjà reconnu des “erreurs” du bout des lèvres dans la gestion de la crise, ou de la communication, dans le secteur éducatif.
”Écoutez, je ne suis pas parfait, je fais des erreurs. Je crois que c’est le propre de l’être humain et cela m’arrive, évidemment, je n’ai aucun problème à dire que je suis désolé de certaines choses”, avait-il fini par répondre, sur franceinfo, après avoir insisté sur le rôle de tout “le processus” dans les prises de décisions.
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