STATISTIQUESLa démographie moins affectée par le Covid-19 en 2021 qu’en 2020

Coronavirus : Mortalité en baisse, natalité en hausse… L'essentiel du bilan démographique 2021

STATISTIQUESLa population française a augmenté de 0,3 % en un an, pour atteindre 67,8 millions d’habitants début 2022, selon l’Insee
Illustration d'un bébé dans les bras de sa mère.
Illustration d'un bébé dans les bras de sa mère.  - Pixabay / Pixabay
20 Minutes avec AFP

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Même si elle est encore anormalement élevée, la mortalité a baissé cette année et la natalité a légèrement remonté, a annoncé l’Insee, dans une étude publiée ce mardi, estimant que les conséquences démographiques de la crise sanitaire ont été moins marquées en 2021 qu’en 2020.

Conséquence de cette double évolution : le solde naturel, qui avait atteint un plus bas historique l’an dernier (à +66.000), s’est légèrement repris, à +81.000. Egalement portée par le solde migratoire (+140.000), la population française a donc augmenté de 0,3 % en un an, pour atteindre 67,8 millions d’habitants début 2022, selon l’institut d’études statistiques.

Près de 35.000 décès supplémentaires en 2021

En 2021, environ 657.000 personnes sont décédées en France, selon des estimations arrêtées fin novembre : « c’est 12.000 de moins qu’en 2020 (-1,8 %), mais nettement plus qu’en 2019, avant la pandémie (+44.000, soit +7,1 %) », note l’Insee.

En tenant compte du vieillissement de la population (qui conduit logiquement à une hausse des décès, même sans le Covid), mais aussi à l’inverse aux progrès de la médecine qui font baisser la probabilité de mourir à un âge donné, les démographes de l’institut public estiment que l’épidémie de Covid s’est traduite en 2021 par 35.000 décès supplémentaires, par rapport à ce qui était attendu d’un point de vue statistique. En 2020, cet excédent était de 47.000. Cette amélioration a entraîné une légère remontée de l’espérance de vie à la naissance, qui atteint 85,4 ans pour les femmes (+0,3) et 79,3 ans pour les hommes (+0,2), sans retrouver toutefois son niveau d’avant la pandémie.

Forte remontée des naissances depuis l’été

De son côté la natalité, qui en 2020 avait atteint un plus bas historique – sans rapport avec le Covid –, a d’abord nettement chuté début 2021, neuf mois après le premier confinement : la crise sanitaire et ses incertitudes économiques « ont pu décourager les couples de procréer au printemps 2020 » et les inciter à « reporter leurs projets de parentalité », relève l’Insee : cela s’est traduit par un décrochage de 10 % des naissances entre mi-décembre 2020 et mi-février 2021, par rapport à la même période un an auparavant.


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Cependant, le nombre des naissances a ensuite connu un rebond en mars et avril, puis une « forte remontée » depuis l’été, ce qui au final, sur l’ensemble de 2021, a permis de « rattraper le niveau des naissances de l’année 2020, en le dépassant même légèrement », note l’Insee : 738.000 bébés sont nés en 2021, soit 3.000 de plus que l’année précédente (+0,4 %), mettant fin à une baisse continue entre 2015 et 2020.

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