Les policiers du commissariat de Lens n'auraient pas fait le lien entre la main courante déposée par Halim, père de famille, le vendredi 17 décembre aux alentours de 22h, et le signalement de la disparition d'Hamza, 12 ans, le lendemain, qui a provoqué le déclenchement du dispositif alerte enlèvement.
C'est en tout cas ce qu'aurait conclu le rapport d'enquête de la police judiciaire, consulté et révélé par Le Parisien. Ce vendredi là, Halim reçoit un texto de la part de son fils, le suppliant de venir le chercher et menaçant de fuguer de sa famille d'accueil, dans laquelle l'enfant avait été placé depuis trois jours dans le cadre de la séparation de ses parents.
Halim décide alors d'agir, il récupère son enfant dans le foyer sans aucune violence aux alentours de 20h. Quand il sonne à la porte, son fils se précipite dans sa voiture et lui demande de partir en vitesse. Quelques minutes après, le père de famille décide de téléphoner au commissariat de Lens avant de s'y rendre physiquement à 22h pour signaler "en toute transparence" qu'il "avait récupéré son fils qui se sentait mal et faisait du chantage au suicide dans sa nouvelle famille d’accueil", expliquant même aux policiers qu'il emmenait son fils chez sa sœur.
Lorsque l'assistante maternelle signale la disparition d'Hamza, les autorités n'auraient donc pas fait le lien et n'auraient pas décidé de déclencher le dispositif alerte enlèvement le lendemain matin à 6h, selon le rapport de la PJ. C'est en voyant leur visage sur toutes les chaînes de télévisions qu'Halim appelle le numéro d'urgence à 9h du matin.
L'adolescent de 12 ans est récupéré et le père interpellé par la BRI chez sa sœur, dans l'incompréhension la plus totale : "J’ai agi comme un père dont le fils est en danger. Mon intention n’a jamais été de l’enlever et encore moins de le séquestrer", a affirmé Halim aux enquêteurs, assurant avoir voulu faire les choses "dans les règles" en avertissant la police et les services sociaux, comme cela a été confirmé par l’enquête.
Si la qualification d'enlèvement a été écartée, un mois après les faits, le père d'une quarantaine d'années va toutefois comparaître devant la justice ce lundi 10 janvier pour "soustraction d’enfant", ce que son avocat dénonce : "Cette affaire est la démonstration de ce que l’institution judiciaire sait produire de pire", estime Damien Legrand.
"Non seulement elle s’emballe parce qu’elle dysfonctionne, mais en plus, elle se montre incapable de le reconnaître. Plutôt que de présenter des excuses pour le préjudice subi du fait de l’exposition médiatique, elle préfère inventer une infraction et une poursuite qui ne reposent sur rien, uniquement pour sauver les apparences", a-t-il ensuite déploré.
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