Peut-on vraiment vivre sans plastique ?

Peut-on vraiment se passer de plastique ? ©Getty - Yagi Studio
Peut-on vraiment se passer de plastique ? ©Getty - Yagi Studio
Peut-on vraiment se passer de plastique ? ©Getty - Yagi Studio
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Le plastique est une matière qui fait l'objet de toutes les attentions, omniprésente elle est aussi très polluante. Mais peut-on vraiment s'en passer ?

Encore faut-il savoir par où commencer...Peut-être en le connaissant mieux… 

Parce qu’il faut du pétrole pour le fabriquer : un pétrole à extraire, raffiner pour sortir le naphta pour le chauffer à 800 °C puis brutalement à 400 °C, on obtient alors des monomères qu’on va transformer en polymères auxquels des additifs vont être ajoutés, résultat : notre plastique est prêt... 

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Un sac, par exemple, dont la durée de vie moyenne est de 20 minutes, la nature mettre 400 ans à le digérer. Pas mal de questions se posent aussi sur le plan sanitaire : on est bien trop souvent en contact avec la matière.

Et puis deux chiffres (ou uppercuts) :

  • 1,6 millions de km² (soit trois fois la France) : c’est la taille du 7e continent de plastique (vortex) entre Hawaï et la Californie
  • 24 400 milliards de fragments de micro plastique voguent dans les océans selon l’IFREMER, 12 000 dans un litre d’eau en arctique…

Pour autant tout n’est pas de notre faute : les gouvernements, l’industrie, les entreprises font largement leur part.

Pas à pas pour baisser la voilure

On commence par une distinction simple comme bonjour : ce qui est à usage unique et jetable qu’on va chasser, et ce qui est réutilisable qui a moins d’impact et sur lequel on aura moins de marges de manœuvre, voici un petit briefing par Moïra Tourneur, responsable du plaidoyer chez Zéro Waste France.

Bioplastiques, recyclage : des alternatives ?

Le recyclage oui bien sûr, d’ailleurs on ne trie pas bien nos déchets en France, à commencer par le plastique, je parle ici du geste en amont et pas du traitement en aval parfois lui aussi freiné par la complexité de certains plastiques. Mais si déjà on assimile correctement le geste de tri à la source, c’est loin d’être parfait mais c’est un début.

Sur les « bioplastiques » c’est mitigé aussi : ils n’ont de bio que le nom d’ailleurs. D’après un rapport du programme des Nations Unies pour l’environnement les auteurs mettent en garde « contre les alternatives néfastes aux produits à usage unique et autres produits en plastique, comme les plastiques biosourcés ou biodégradables, qui représentent actuellement une menace chimique similaire à celle des plastiques conventionnels ».

Explications. Quand on parle plastique : 

  • Biosourcé : produit à partir de maïs, algues, pomme de terre (mais mono culture, intensive…), le moins pire.
  • Biodégradable : ça ne veut rien dire et c’est interdit
  • Compostable : il existe deux normes dont l’une est six mois et compostage industriel, donc disons que si vous tentez chez vous cela risque d’être long et c’est fortement émetteur de CO2. 

La piste à suivre : réduire et bien recycler donc.

► Retrouvez l'interview complète de Moïra Tourneur, Responsable du plaidoyer chez Zéro Waste France sur ID, l'Info Durable.

► Vous connaissez une initiative qui peut participer à la transition écologique ? Contactez Valère Corréard.

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