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Eric Zemmour : des violences lors du premier meeting de campagne du candidat

Le premier grand meeting de campagne d'Eric Zemmour aura été mouvementé. Organisé dans le Hall des expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis), ce dimanche 5 décembre, le rassemblement a été émaillé de violences, à l'encontre du candidat lui-même, de militants de SOS Racisme mais aussi de journalistes.

Eric Zemmour essayait de rejoindre la scène lorsqu'un individu s'est jeté sur lui, tentant vraisemblablement de l'agripper violemment. Le service de sécurité qui escortait le candidat jusqu'à l'estrade a immédiatement écarté l'agresseur qui a été placé en garde à vue. D'après les informations transmises à CNEWS, Eric Zemmour a été blessé au poignet et présenté à un médecin qui lui aurait prescrit 9 jours d'ITT. L'entourage du candidat indique qu'une plainte va être déposée.

D'autres violences ont éclaté après qu'Eric Zemmour a commencé son discours. Au fond de la salle, des militants de SOS Racisme se sont mis debout sur leurs chaises pour dévoiler leurs t-shirts noirs, chacun marqué d'une large lettre jaune. Ainsi alignés, ils formaient le message «Non au racisme».

Immédiatement, ils ont été pris à partie par des participants au meeting qui les ont frappés et ont jeté des chaises sur eux. Certains militants, au moins deux, avaient le visage en sang. Une grande confusion a suivi, puis les membres de SOS Racisme ont été évacués de la salle. A sa sortie, l'une d'entre eux, Aline Kremer, assurait avoir voulu «faire une action non-violente. J'insiste, non-violente.»

Dominique Sopo, président de l'association, a indiqué que ces événements feront «l'objet de plaintes de la part de militants agressés pour déterminer qui sont les agresseurs et qu'ils répondent de leurs actes». Il fait état de cinq activistes blessés, dont deux pris en charge par les pompiers, et évoque des «plaies ouvertes», des «coups» et des «insultes». «Voilà en 2021, en France, quand on vient dans un meeting pour dire non au racisme, on finit la tête en sang», déplore-t-il.

L'équipe de campagne plaide la «provocation»

Interrogé à ce sujet, Antoine Diers, membre de l'équipe de campagne d'Eric Zemmour, a estimé que les membres de SOS racisme «n'avaient pas à être là». «Il ne faut pas venir faire de la provocation dans notre salle, a-t-il poursuivi. S'il y a eu usage de la force avec excès je le regrette, mais je trouve qu'avec toutes les provocations qu'on subit, on est vraiment très très calme. On est les gens les plus provoqués. On a l'impression d'être caricaturés tout le temps. Dans un pays démocratique, tout le monde a le droit de défendre des idées».

Des journalistes de l'émission de télévision Quotidien ont également dû être temporairement exflitrés du meeting d'Eric Zemmour en raison de l'hostilité de la foule à leur encontre. Evacués avant l'arrivée du candidat de Reconquête, ils ont pu réintégrer la salle environ 30 minutes plus tard.

En parallèle, quelque 2.200 manifestants selon la préfecture de police, 10.000 selon les organisateurs, ont défilé dans les rues de Paris, à l'appel d'une cinquantaine de syndicats, partis et associations. Ce cortège avait pour objectif de dénoncer la candidature à l'élection présidentielle et le discours jugé «raciste» d'Eric Zemmour. Les manifestants se sont réunis dans le quartier de Barbès et ont pris la direction du parc de la Villette. La police a procédé à deux interpellations en marge du cortège.

D'autres militants hostiles au candidat à la présidentielle se sont quant à eux regroupés à Villepinte. Selon la préfecture de police, 46 personnes qui se trouvaient dans une zone interdite aux manifestations ont été interpellées aux abords du Hall des Expositions.

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