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«Si la coupe mulet est souvent l’expression de la classe ouvrière, elle est aussi un signe de pouvoir»

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Trois Néerlandais ont arpenté les quartiers de La Haye, troisième ville des Pays-Bas, en quête d’une spécialité locale : la coupe nuque longue-côtés rasés. Ils en ont tiré une somme photographique en forme d’hommage à ce style populaire qui fait la fierté de ceux qui l’arborent.
par Clémentine Mercier
publié le 4 décembre 2021 à 12h26

C’est indéniable, il y a bien eu un sujet capillaire pendant la pandémie. Les confinements ont imposé la coupe maison ou les cheveux inhabituellement longs. Et comme l’a rapporté Libération, fait étrange, la fermeture des coiffeurs a aussi remis sur le devant de la scène la coupe mulet – cheveux ras sur les côtés et longs sur la nuque – coupe ringarde soudain portée par des célébrités, comme l’acteur Zac Efron ou la chanteuse Billie Eilish. Ce come-back n’a pas échappé à trois compères néerlandais, Joost Nijhuis, Daniël Heikens et Rein Langeveld.

Ces trois copains de lycée, aujourd’hui dans la quarantaine, enquêtent depuis dix ans sur la coupe mulet à La Haye, leur ville d’origine, et troisième ville des Pays-Bas, après Amsterdam et Rotterdam. Ils viennent de publier The Mullet Atlas (De Matlas van den Hague), un livre devenu un phénomène d’édition avec 4 000 exemplaires écoulés, fait rare pour un livre de photographie aux Pays-Bas. En France, The Mullet Atlas a bénéficié d’un bouche-à-oreille favorable pendant la semaine de Paris Photo sur la péniche des éditeurs Polycopies. Collectionneurs et amateurs de photographies originales ont craqué pour cet album de portraits hauts en couleur. Car à La Haye, les hommes arborent le mulet-crinière comme une fierté locale.

«Notre intention est de mettre en valeur cette coupe légendaire dans nos ph

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