Apple, Wall Street. Tarte à la crème
Wall Street aime faire des commandes d'Apple un baromètre. Le poids de la consommation dans les scénarios économiques l'explique, sans le justifier.
Par Les Echos
Se prendre une bonne tarte à la crème entre deux publications, c'est un grand classique pour Apple . Car Wall Street adore spéculer sur les informations circulant sur ses niveaux de commandes. Et les supporteurs de la firme à la pomme aiment tout autant faire valoir que le succès d'un seul modèle ne suffira plus à faire dérailler l'histoire boursière, vu l'échelonnement naturel du renouvellement du parc d'appareils.
Quand Bloomberg a rapporté que les fournisseurs avaient été prévenus d'un ralentissement de la demande pour les iPhone 13, le cours de l'action a donc accusé le coup (-4,2 % en début de séance) pour se reprendre en milieu de journée (-1,6 %).
Les 111 milliards de dollars de capitalisation envolés, presque l'équivalent de la valeur de TotalEnergies, ont vite provoqué des achats sur repli, au nom de chasse ambiante à la « croissance de qualité » vu les incertitudes de 2022 après la belle année 2021.
Contagion et consommation
Le secteur européen des puces s'est retrouvé, par contagion, fort attaqué, comme si la chaîne d'approvisionnement la plus respectée au monde pouvait être un indicateur macro-économique à elle seule, pour l'offre et la demande.
Mais cette fois, les scénarios sont plus incertains encore que d'habitude, entre variants et inflation. La consommation des ménages a réservé tellement de surprises depuis la pandémie que les commentaires de Tim Cook ne seront pas de trop pour lire le baromètre californien.