Nouvel épisode dans la saga des (maudits) EPR, ces réacteurs nucléaires à eau pressurisée de troisième génération. Alors que les retards s’accumulent pour leur construction en France à Flamanville et en Finlande à Olkiluoto, le seul site au monde où cette nouvelle technologie fonctionne déjà a des pépins. Il s’agit de la centrale de Taishan, en Chine, où le premier réacteur a démarré en 2018. Selon la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad), un problème de conception de la cuve provoque une usure précoce dans le réacteur.
En juin, une fuite radioactive a été révélée. La filiale d’EDF Framatome est à l’origine de l’alerte. On a alors soupçonné un problème provenant du cœur du réacteur : la rupture de barres contenant l’uranium. Appelées crayons en référence à leur forme, elles sont plongées à la verticale dans l’eau de la cuve, qui chauffe et dégage de la vapeur à l’image d’une bouilloire géante. Mais les causes exactes de cette usure anormale étaient encore obscures.
«Vibrations très importantes»
La Criirad a avancé une pist