Après le coup de chaud du printemps, voici venue la passe d’armes de l’automne. L’Ukraine et la Russie sont de nouveau proches du précipice alors que, depuis un mois, les informations circulent sur la présence de dizaines de milliers de soldats russes à la frontière de l’Ukraine. L’Otan et les Etats-Unis sonnent l’alarme sur les velléités d’invasion de la Russie cet hiver. Mais de son côté, le Kremlin répond froidement et met en place de nouvelles «lignes rouges» face à toute forme d’extension orientale de l’Otan. «Le scénario cauchemar de la confrontation militaire» est en train de faire son retour en Europe, a mis en garde jeudi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, à Stockholm, au sommet de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
C’est un article du Washington Post du 30 octobre, basé sur des sources officielles, qui a révélé les nouvelles manœuvres russes. D’abord prudente, l’Ukraine s’est rangée derrière la position américaine, et, mardi, le ministre des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a déclaré que «la Fédération de Russie a déployé environ 115 000 soldats, des tanks, de l’artillerie, des systèmes électroniques, des unités navales et aériennes tout le long des frontières ukrainiennes ainsi que dans les régions occupées du Donbass et de la Crim