TIK TECHLe casque Matrix signale les moindres faits et gestes du cycliste

Sécurité à vélo : Matrix, le casque qui protège le cycliste en signalant ses moindres faits et gestes

TIK TECHAvec le casque Matrix, que « 20 Minutes » a testé, la pratique du vélo ou de la trottinette en ville gagne en sécurité en offrant au cycliste une visibilité accrue
Pourquoi le casque Matrix de Lumos peut sauver des vies à vélo
Christophe Séfrin

Christophe Séfrin

L'essentiel

  • Alors que l’usage du vélo en France a bondi depuis deux ans, le nombre des accidents de cyclistes n’a cessé d’augmenter.
  • Pour protéger les usagers des deux roues, mais aussi les signaler, le casque Matrix de la start-up Lumos utilise un ingénieux système de LED et leur offre une visibilité maximale.
  • Vendu 250 euros, il est cher, mais témoigne d’un besoin accru du public pour une catégorie d’équipements qui n’a pas fini de se développer.

Roulez sécurisés ! Avec la hausse de la pratique du vélo depuis deux ans (le marché a bondi de 25 % en 2020, selon l’ Union Sport & Cycle, qui représente la filière du vélo en France), le nombre d’accidents a mécaniquement augmenté.

Rien qu’à Paris, la préfecture de Police l’estimait en augmentation de +35,1 % en 2020 ! Une bonne pratique du deux-roues n’évite pas les risques et bien se protéger lorsqu’on pédale (ou qu’on utilise une trottinette) est plus que jamais primordial. Bien se signaler aussi. Le casque Matrix de la start-up Lumos protège non seulement la tête du cycliste, mais lui offre en plus diverses possibilités pour se signaler aux véhicules (et piétons), devant lui et derrière lui.

Près de 100 LED pour se signaler

« Matrix est l’aboutissement d’un premier crowdfunding il y a cinq ans sur Kickstarter, où le fondateur de Lumos a récolté 800.000 dollars en un temps record », explique Athénaïs De Limè. La jeune femme distribue le casque Matrix en France par le biais de sa société BeMojoo. S’il n’a que peu de points communs avec le film culte des Wachowski, Matrix propulse néanmoins le cycliste dans une nouvelle dimension.

A peine plus lourd qu’un casque ordinaire (587 grammes, ce qui reste très supportable), l’équipement intègre à l’avant une bande lumineuse de 22 LED. A l’arrière, c’est carrément un panneau de 77 LED colorées qui s’affiche. Matrix est fourni avec une télécommande Bluetooth à fixer simplement sur le guidon de sa monture à l’aide de deux élastiques. Elle arbore deux boutons : « R » pour Right/Droite ; « L », pour Left/Gauche.

En activant l’un ou l’autre bouton selon la direction que l’on souhaite prendre, les LED avant clignotent en orange sur le côté où le cycliste s’apprête à tourner. A l’arrière, une grosse flèche lumineuse balaie immédiatement la surface du casque, indiquant le changement de direction à venir. « Le casque est le point le plus haut du cycliste. Lorsque l’automobiliste est dans sa voiture, il le distingue au niveau de ses yeux et cela amène une visibilité très forte par-derrière et par-devant, dans le rétroviseur », explique Athénaïs De Limè.

Vingt-six animations lumineuses pour être vu

Mais Matrix va plus loin. Outre le changement de direction, le casque propose un affichage permanent. Si sa bande LED avant sert de feu de croisement en restant constamment allumée en blanc, son panneau de LED arrière permet d’autres types d’affichages. On les sélectionne parmi les vingt-six proposés dans l’application. A la clé, autant de possibilités de se signaler aux véhicules qui vous suivent.

Pour la plupart, il s’agit de motifs clignotants ou qui défilent sur la surface arrière du casque. Mais on trouve aussi un Packman jaune avalant des points rouges, des éclairs qui scintillent, un cœur rose qui gonfle et dont on peut modifier la couleur… Plus d’actualité : le bonnet du père Noël, un sapin ou encore l’expression « Ho, Ho ». C’est cadeau.

Si tout cela offre une belle visibilité le jour et la nuit comme nous l’avons constaté durant notre test, est-ce bien légal, cependant ? « Si le Code de la route n’a pas été conçu pour des affichages de ce type ailleurs que sur le véhicule, le casque respecte les codes couleurs autorisés. De son côté, l’aspect écran n’est pas mentionné dans le Code de la route », précise le distributeur du casque en France. Notons qu’il est possible de programmer six affichages différents que l’on pourra activer sans passer par l’application depuis un bouton sur l’une des lanières de fixation du casque.

Jusqu’à dix heures d’autonomie

Se rechargeant avec un câble USB disposant d’une prise propriétaire, l’équipement offre une autonomie de 4 à 10 heures selon le mode d’affichage sélectionné, et, bien entendu, sa fréquence d’utilisation. A chaque allumage ou extinction, le panneau LED affiche directement le pourcentage d’autonomie restante. On sait donc toujours où on en est.

Utilisé à plusieurs reprises durant dix jours pour des petits trajets urbains, Matrix possédait encore 40 % d’autonomie au moment de boucler cet article. Surtout, son usage nous a vraiment donné un sentiment de sécurité accrue. Nous avons été étonnés de la grande visibilité offerte par le produit en pleine journée. Et la nuit, on ne voyait que nous dans la rue ! Pour autant, le système de clignotants intégré n’exclut pas, selon nous, les gestes traditionnels, comme de tendre le bras pour indiquer là où l’on tourne. On n’est jamais trop prudent. Et on ne regrettera que l’absence d’une housse de rangement une fois arrivé à destination.

« Lorsqu’on a commencé à démarcher les revendeurs, ils trouvaient ce casque gadget. Mais nous constatons qu’il plaît désormais beaucoup, notamment dans les grandes villes », indique Athénaïs De Limè. Vendu 250 euros, Matrix est le casque premium de la marque Lumos qu’elle distribue et qui propose des casques urbains ou sportifs de ce type avec des fonctions plus ou moins avancées à partir de 99 euros. D’autres modèles concurrents, comme le casque Faro arrivent sur le marché. Un signe fort, s’il en était besoin, que la pratique du vélo dans l’Hexagone a définitivement changé de braquet.

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