A peine quelques semaines après la COP26, un soutien à un projet d’une telle envergure aurait sans doute provoqué un tollé. Au terme de plusieurs mois de suspens sur cet épineux dossier, la France a choisi de ne pas donner son appui financier à «Arctic LNG 2», le gigantesque projet gazier porté par TotalEnergies en Arctique, annoncent les ONG ce mercredi. La Banque publique d’investissement (BPIfrance) n’a pas accordé de garantie à l’export, ce qui signifie que l’Etat ne se porte pas garant, et les banques françaises n’ont pas participé au financement. Contacté par Libération, le ministère de l’Economie se refuse à tout commentaire sur le sujet.
Dans un communiqué de plusieurs organisations environnementales, Anna-Lena Rebaud, chargée de campagne aux Amis de la Terre salue un «signal fort». Elle ajoute : «Emmanuel Macron admet indirectement que continuer à extraire du gaz est problématique pour le climat et la biodiversité.»
Malgré l’absence de la France, «Arctic LNG 2» a néanmoins tous les financements nécessaires pour mener à bien leur objectif ont annoncé mardi Novatek et TotalEnergies : produire 20 millions de tonn