Interview

Gestion des migrants à Calais par l’Etat : «C’est un harcèlement psychologique et physique»

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Migrants, l'hécatombedossier
Pendant que les ministres défilent à Calais après le naufrage de 27 personnes la semaine dernière, Pauline Joyau, de l’association Utopia 56, alerte auprès de «Libération» sur la répression qui frappe les migrants, y compris leurs tentes et leurs biens.
par Victor Boiteau
publié le 1er décembre 2021 à 18h49

Une semaine après le drame qui a coûté la vie à 27 migrants, noyés dans la Manche après le naufrage de leur embarcation, la situation humanitaire à Calais revient dans le débat. Et pousse le gouvernement à réagir sur le sujet autrement que par des actions répressives. Après deux visites du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa était sur place ce mercredi. Objectif du déplacement, en pleine polémique sur les dégradations des tentes et des biens des migrants par les forces de l’ordre : «Faire un état des lieux du volet humanitaire et constater l’engagement de l’Etat sur place», selon le ministère.

A l’occasion de ce qu’elle a appelé la «présentation du nouveau processus de récupération des biens abandonnés», Schiappa a répété que «le ministère de l’Intérieur a donné aux prestataires de nettoyage l’instruction très claire de ne PAS lacérer les tentes des personnes migrantes, même après leur départ».

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