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On y croit

Hard Feelings, bombe à fragmentation

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Réalisé à distance en raison de la pandémie, le premier album éponyme du duo Amy Douglas et Joe Goddard réveille en sursaut la house des origines. Explosif.
par Benoît Carretier
publié le 20 novembre 2021 à 18h42

Lorsque Holding Too Long, le premier extrait de l’album du duo anglo-américain Hard Feelings est paru au printemps dernier, les clubs étaient encore fermés. Quelle frustration de ne pas avoir pu se précipiter sur un dancefloor pour profiter, sur un soundsystem surpuissant, de cette bombe rappelant les plus grandes heures de la house anglaise à l’aube des années 90, à la fois élégiaque et mélancolique. Un titre parfait qu’on retrouve aujourd’hui sur cet album de house vocale, qui est certainement le plus accessible, cohérent et imaginatif entendu depuis Róisín Machine, le dernier effort de Róisín Murphy, désormais Pierre de Rosette du genre. A la manière du formidable album commun entre Laurent Garnier et les Limiñiana, Hard Feelings, confinement oblige, a été enregistré à distance.

Tout débute en 2018 quand Joe Goddard, le cofondateur de Hot Chip, découvre le surpuissant Never Saw it Coming, le premier single solo d’Amy Douglas, vocaliste américaine plus habituée à pimenter de son organe vocal surpuissant des projets house ou nu-disco qu’à briller sur son seul nom. À cette diva en devenir, Goddard envoie un simple tweet. «On peut faire un truc ?» De fil en aiguille, le «truc» devient un projet de collaboration, puis un alb

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