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Île-de-France : des centaines de friches bientôt réhabilitées, sur les plus 2.700 que compte la région

La Petite Ceinture à Paris fait notamment partie de ces friches industrielles. La Petite Ceinture à Paris fait notamment partie de ces friches industrielles.[© Michel RUBINEL / AFP]

Une centaine de friches – soit autant de terrains vagues aujourd'hui à l'abandon – pourraient bientôt être réhabilitées, a annoncé la Région Ile-de-France ce mercredi 27 octobre, à l'issue de plusieurs mois de travail autour du Plan Friches voté par les élus franciliens en 2019.

Avec ce plan, la Région entend en effet «apporter des solutions concrètes aux collectivités, de la zone dense ou péri-urbaine, qui ont des espaces en déshérence, sources de gaspillage foncier». Et c'est dans le cadre de l'appel à manifestation d’intérêt «reconquérir les friches franciliennes» qu'une «centaine de projets de requalification de friches» pourraient être lancés dès la fin 2021.

2.721 friches disponibles dans la région

Aidée par l'Institut Paris Région (IPR) – notamment chargé de créer un «Observatoire des friches franciliennes» – la Région a ainsi pu recenser 2.721 friches sur son territoire, dont pas moins de 776 à Paris et en petite couronne. C'est l'équivalent, selon l'IPR, de «4.200 hectares», soit la surface de «près de la moitié de Paris», sachant que la plus petite friche mesure 100 m2 et que la plus grande s’étend sur 185 ha.

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Certaines sont des espaces verts à l'abandon (40 %) tels que des lisières de bois, d'autres ne comportent aucun bâtiment (20 %), quand les dernières hébergeaient autrefois des lieux d'habitation ou des bâtiments de travail. L'hétérogénéité de ces friches concerne également leurs propriétaires : 1.990 sont des acteurs privés, 706 publics et 25 appartiennent à des organismes mêlant public/privé.

Parmi elles, on peut citer la Petite Ceinture parisienne (75), des anciennes fonderies à Montreuil (93), de grands espaces verts à Bailly (78), d'anciennes carrières souterraines à Carnetin (77), les locaux de l'ancienne gendarmerie nationale de Bondy (93) ou encore des immeubles abandonnés à Meaux (77) ou à Bagnolet (93).

Pour Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice-président de la région Ile-de-France chargé du logement et de l'aménagement durable, la récupération de ces friches est «un enjeu majeur», alors que la région francilienne «est en croissance permanente», avec «50.000 habitants de plus chaque année». Selon lui, les friches pourraient donc «faire gagner beaucoup de temps» à la région dans son optique de mettre en œuvre «l’objectif régional de zéro artificialisation nette d’ici à 2050».

Un outil pour identifier quoi faire de ces friches

En parallèle, l'élu, maire de Mennecy, dans l'Essonne (91), annonce être désormais «en mesure de passer concrètement à l’action avec des outils adaptés», faisant référence à la plate-forme Cassius (Contribution à l’Appariement Spatial des Sites et des Usages), actuellement en cours de conception. Imaginé par l'Institut Paris Région, ce nouvel outil servira à accompagner les collectivités et autres porteurs de projets et les guider dans l'usage potentiel de ces friches.

«Un cadre commun d’analyse et un outil d’éclairage pour identifier le meilleur usage pour une friche donnée ou encore les meilleurs sites en friches disponibles pour un usage», explique l'IPR, qui souligne qu'il pourrait par exemple s'agir d'un datacenter, d'une activité industrielle, d'un espace naturel ou encore d'une installation photovoltaïque.

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