ELECTIONChristian Estrosi implore les Gaullistes de « combattre Zemmour »

Présidentielle 2022 : Christian Estrosi implore les Gaullistes de « combattre Zemmour »

ELECTIONSelon le maire de Nice, le polémiste « est le partisan d’une nationalité racialisée, rejetant de la communauté nationale quiconque n’aurait pas la peau suffisamment blanche »
Christian Estrosi, à Nice le 30 septembre 2021.
Christian Estrosi, à Nice le 30 septembre 2021. - SYSPEO/SIPA / Pixpalace
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

A six mois de la présidentielle, Christian Estrosi veut que son camp se ressaisisse. Eric « Zemmour ce n’est pas De Gaulle, c’est à peine sa rature » : le maire (ex-LR) de Nice appelle ainsi la droite, dans une tribune au Journal du dimanche, à « combattre de toutes ses forces » le polémiste.

Face à l’émergence médiatique de « cette version de l’extrême droite corrigée des variations saisonnières », Christian Estrosi estime que « c’eut été à la droite, dont il entend siphonner les électeurs, de mener la riposte ». Mais « elle a hélas déserté ce combat », regrette-t-il.

« Je ne ris plus »

« Lorsque j’entends Eric Zemmour se réclamer (de De Gaulle) et affirmer qu’il reconstruit le RPR, je ne ris plus. C’est l’indignation qui me submerge ». Pour l’instant pas candidat à la présidentielle, mais donné par les sondages au coude-à-coude avec Marine Le Pen pour disputer le second tour, « Eric Zemmour prétend que Pétain a sauvé les juifs de France. Honte à lui », poursuit Christian Estrosi.

« Eric Zemmour plaide pour la confusion des droites et certains, au sein de mon ancienne famille politique, pactisent avec cette folie. Il n’y a pas de continuum entre la droite républicaine et l’extrême droite, il y a une irréversible différence de nature », affirme le fondateur du mouvement « La France audacieuse ».

La defense du droit du sol

« Il est le partisan d’une nationalité racialisée, rejetant de la communauté nationale quiconque n’aurait pas la peau suffisamment blanche. La droite, si elle avait un tant soit peu de courage, aurait pu et dû rappeler l’attachement des dirigeants du RPR puis de l’UMP au droit du sol », argue Christian Estrosi.

« Gaullistes, il ne nous faut pas simplement affirmer que nous n’avons rien à voir avec lui, ni avec ses anathèmes, c’est trop peu », juge celui qui a quitté Les Républicains en mai dernier. « Il faut les combattre de toutes nos forces, au nom du passé, au nom de l’avenir ».

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