Jean Castex l'a annoncé jeudi 21 octobre au JT de TF1 certains Français pourront recevoir une aide financière pour faire face à la hausse des prix. Il s’agit d’un chèque de 100 euros, qui sera versé aux 36 millions de Français gagnant moins de 2.000 euros nets par mois, soit 38 millions de personnes. Dans un même foyer, plusieurs personnes pourront le toucher, retraité comme salarié, fonctionnaire comme indépendant.
Pour les salariés du privé, ce chèque sera versé entre Noël et Nouvel an. Pour les fonctionnaires, en janvier. En ce qui concerne les retraités, ce sera en février. Dans les familles de naguère, les enfants recevaient des étrennes de la part de leurs grands-parents, au 1er janvier. Et bien désormais, ce sont les étrennes du Premier ministre.
C’est toute l’ingéniosité de la solution retenue. Le Premier ministre l’a appelée "indemnité inflation", en la justifiant par la hausse des prix du carburant bien sûr, mais aussi de l’alimentation, des matières premières.
En élargissant ainsi la finalité du chèque, le gouvernement tente d’éviter le reproche de subventionner la consommation d’essence, alors qu’il avait défendu la taxe carbone il y a trois ans. Cela lui permet alors de se contredire sous les dehors de la cohérence. De plus, contrairement à une baisse de taxes sur les carburants qui ne pouvait être que pérenne, c’est une aide ponctuelle. Ce qui permet de limiter son coût à près de 4 milliards d’euros.
Ce nouveau dispositif est plutôt malin et utile politiquement à la veille d’une élection importante. Les mauvais esprits diraient qu’on achète le vote des Français avec l’argent public. Mais sur le fond, c’est un nouveau pas dans l’étatisation à outrance que connaît la France, en particulier depuis qu’Emmanuel Macron est président.
Ça n’est pas à l’état d’indemniser quiconque face à la hausse des prix. C’est le rôle des employeurs d’ajuster les salaires à l’inflation, lors de négociations sociales avec les syndicats. L’état doit se borner à pratiquer une politique économique qui n’est pas inflationniste, et il y a déjà de quoi faire.
Fait révélateur, le Premier ministre s’est engagé, à ce que le pouvoir d’achat des Français augmente en 2021. Est-ce, là encore, le rôle de l’exécutif de garantir une hausse du pouvoir d’achat, au moyen de nouveaux transferts financiers financés à crédit ? Le pouvoir d’achat, ça devrait être la résultante du travail et de la productivité. Et éventuellement, des baisses d’impôt, si toutefois elles sont financées par des économies dans la dépense.
La litanie des aides jusqu'aux plus saugrenues est interminable
François Lenglet
Indemnité inflation, chèque énergie, bonus véhicule propre, chèque réparation vélo, pass culture, la litanie des aides jusqu’aux plus saugrenues est interminable, qui s’ajoutent aux montants déjà faramineux de la redistribution.
Nous entretenons avec l’état une relation pathologique, en lui reprochant ses impôts tout en lui demandant sans cesse de nouvelles aides. À quand un chèque mauvais temps, pour compenser le désagrément de la pluie d’automne, ou l’indemnité rhume, pour nous acheter des mouchoirs en papier ?
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.