Éric Zemmour « fin négociateur » : cette jolie somme qu’il touche pour chaque livre vendu

Camille Romano | à 10h26 - Mis à jour le jeu. 14 octobre 2021 à 11h49

Selon Le Parisien de ce jeudi 14 octobre, Éric Zemmour aurait touché près d'1,5 million d'euros grâce à la vente de son dernier essai, grâce à une habile négociation de son contrat de distribution.

Les calculs ont été bons. Éric Zemmour, en autoéditant son dernier ouvrage 'La France n'a pas dit son dernier mot', via sa maison d'édition Rubempré, a réussi le tour de force de gagner plus d'argent sur les ventes de l'ouvrage que s'il avait été édité chez la prestigieuse maison Albin Michel. C'est ce que dévoile Le Parisien ce jeudi 14 octobre : le quotidien a calculé que le polémiste aurait ainsi déjà perçu près d'1,5 million d'euros depuis la publication du livre, il y a un peu plus d'un mois, au mois de septembre.

Et ce, malgré les ventes, qui ont démarré en flèche, avant de clairement s'essouffler à partir de la deuxième semaine : elles caracolent à 80 000 exemplaires vendus à sa sortie, tombent à 50 000 la semaine suivante, chutent à 35 000 après trois semaines en libraires. La quatrième semaine en libraires n'inverse pas la tendance, puisque selon le classement établi par l'institut GfK pour Livres Hebdo que cite le Parisien, le livre n'aurait été écoulé qu'à 22 000 exemplaires cette semaine-là. Des scores qui paraissent faibles au vu de la frénésie qui s'était emparée des lecteurs à l'annonce de la publication du nouvel essai d'Éric Zemmour, faisant de l'ouvrage le premier des précommandes cet été sur le site Amazon.

Une "prouesse" pour une autoédition

Mais ce n'est pas le volume des ventes du livre qui ont permis à Éric Zemmour cette belle opération financière : ce sont ses talents de négociateur. Tout s'est joué sur la négociation de son contrat de distribution : selon le Parisien, grâce à des "connaissances haut placés, notamment chez Editis", (filiale de Vivendi, aussi propriétaire de Prisma Media N.D.L.R.), le polémiste aurait "obtenu un contrat très satisfaisant pour la distribution de son livre". C'est une filiale du groupe d'édition, Interforum, qui s'occupe de la mise en place de l'essai. Avec les grosses maisons d'éditions, comme Albin Michel par exemple, les contrats de distribution se négocient habituellement sur une base de 50/50 : la moitié des revenus des ventes reviennent à la maison d'édition, et la moitié au distributeur. Mais là où Éric Zemmour a été un "fin négociateur", c'est en réussissant à arrêter le contrat sur un partage à 55/45 des ventes, ce que Le Parisien qualifie de "prouesse" pour une autoédition.

Le polémiste perçoit donc 45 % des revenus des ventes de l'ouvrage, soit 9,45 euros hors taxe. À cette somme, il faut soustraire le coût de fabrication du livre, entre 1 et 2 euros. Le Parisien estime donc que l'auteur toucherait 8 euros par livre, alors qu'il ne touchait que 3 euros environ lors de son contrat avec Albin Michel. Et c'est en s'appuyant sur le volume actuel des ventes, qui se totalise à 187 000 exemplaires, qu'ils peuvent affirmer qu'il aurait ainsi touché 1,5 million d'euros. Ce n'est certes pas l'exploit des ventes du "Suicide Français", écoulé à près de 450 000 exemplaires en 2014, mais avec cette nouvelle distribution des revenus, en quittant Albin Michel, le polémiste a gagné au change.

Crédits photos : Jean-René Santini/Bestimage

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